Les dégâts provoqués par les feux de brousse à Madagascar sont évalués à près de 450 millions de dollars chaque année. Si les conservateurs de la biodiversité se focalisent seulement sur les pertes écologiques provoquées par les flammes, les catastrophes touchent également et surtout l’économie du pays. Parmi les conséquences figure l’amplification des coupures d’électricité. En effet, d’après la Jirama, la sécheresse et la forte chaleur bloquent la pluie et les installations hydroélectriques ne peuvent plus produire la quantité d’électricité suffisante dont les abonnés ont besoin.  Par ailleurs, les feux de brousse sont également considérés comme étant la cause de la sècheresse qui sévit dans la partie sud du pays. Depuis quelques années, certains districts souffrent toujours de la famine à cause de l’absence prolongée de pluie.

La lutte contre la déforestation ainsi que les campagnes de reboisement ne sont que des habitudes annuelles que l’Etat et d’autres associations ne ratent pas pour se montrer plus responsables aux yeux de la population. En l’absence de statistique fiable, les estimations avancent que plus de 70% des jeunes plants reboisés chaque année n’arrivent pas à atteindre la taille adulte. D’un point de vue global, l’Etat malgache n’a pas encore de politique fiable pour lutter contre ce phénomène. Un arrêté ministériel précise les sanctions à infliger aux auteurs de ces feux de forêts mais cela ne suffit pas pour éradiquer ce fléau. La surface forestière du pays ne cesse de diminuer chaque année et, actuellement, il ne reste plus que moins de 10% des forêts primaires.

Dom