Bédéiste déviante, Idah Razafindrakoto s’épanouit dans des univers parallèles. Le premier est cette réalité commune aux êtres vivants et non vivants, animés ou non animés. Le deuxième est Imaginarium, une dimension fictive où se succèdent des évènements fantaisistes, retranscrits dans les œuvres de la jeune dessinatrice malgache. Quelques audacieux ont pu accéder à l’Imaginarium d’Idah s’étant matérialisé dans les locaux de l’Ivotoeran’ny Kolotsaina Antananarivo, le temps d’une exposition en mai dernier. Pour finir en beauté l’année, Idah est de nouveau sous les feux des projecteurs avec sa nouvelle bande dessinée intitulée « Valéa, la cité cosmopolite ». Sortie le 25 décembre dernier,  le premier chapitre s’étale sur le thème : « La déesse verseau ». La Bd est déjà disponible gratuitement en ligne, notamment sur le site https://buskersmagazine.wordpress.com. « L’œuvre est pourvue d’une continuité chronologique départagée en chapitre et sera diffusée gratuitement sur le même site », confie l’artiste. Idah, étudiante en sociologie à l’Université d’Antananarivo et membre de l’Association « Tantsary » et « Haisary », a baigné depuis sa tendre enfance dans le monde de la bande dessinée. Depuis 2011, elle a participé à des rencontres et salons, entre autres le « Gasy Bulles », 7e édition, l’exposition collective des jeunes talents qui s’est tenue au Lycée moderne d’Ampefiloha. En 2014, Idah a remporté le deuxième prix du concours de Bd durant le Festival « Gasy Bulles ». Pour se perfectionner dans son art, la jeune femme a suivi des formations organisées par l’Association « Tantsary » et a publié ses œuvres dans un « Rango-pohy » collectif en 2013.

Recueillis par T.A.