A l’aube de la nouvelle année, les habitants d’Ambatondrazaka vivent dans la peur.  Le soleil à peine couché, 15 dahalo armés de fusils de chasse et de sabre se sont attaqués à 10 maisons, et ce consécutivement, dans le quartier de Bedabo. Cela s’est produit au moment ou presque tous les habitants du village s’affairaient à leurs tâches quotidiennes. Certains rentraient les grains de riz séchés au soleil dans la maison, d’autres s’occupaient du linge, et les hommes se reposaient sur le palier de leurs maisons après une dure journée de travail, soit dans les mines soit dans les champs. La première maison, la plus à l’extérieur du village, a été attaquée vers 19h, six bandits sont entrés dans la demeure par une fenêtre qui était entrouverte, ces derniers ont mis les affaires sens dessus -dessous à la recherche d’argent ou de pierre précieuse. Quand le père de famille a entendu les bruits qu’ils faisaient dans la maison, il est entré et est tombé nez à nez avec un homme costaud. Ce dernier a facilement mis k.o le propriétaire. Sa femme a vu la scène et a appelé à l’aide. L’effet de surprise ne marchait plus vu que l’alerte était donné, les assaillants ont alors montré leurs crocs et surtout leurs armes une par une. Aillant fini la fouille de la première maison, où ils ont pris une certaine somme d’argent, ils sont passés au deuxième puis au troisième et ainsi de suite. En l’espace de 20 minutes, ces dahalo ont pu visiter une dizaine de maisons. Dans leur fuite, ces malfrats ont tiré sur la foule, blessant ainsi un homme gravement. Ce dernier a rapidement succombé. Quatre autres ont été blessés par balles et des dizaines de personne blessées à l’arme blanche. En tout, 5 500 000 ariary ont été dérobés, et des marchandises d’une valeur de 3 000 000 d’ariary. La gendarmerie a mis une heure pour arriver sur place, les dahalo étaient bien évidement déjà très loin et aucun riverain n’a osé les poursuivre. Malgré les mesures déjà prises dans la région pour lutter contre l’insécurité comme l’instauration d’un couvre-feu et la mobilisation de quartiers mobiles, les malfaiteurs font toujours leur loi. Les gendarmes sur place n’arrivent pas à gérer l’immensité du territoire en raison d’un sous-effectif. Le maire en personne est venu dans le village le lendemain des faits pour apporter de l’aide à la population.

Ny Tsiky R.