La cité universitaire d’Ankatso a été le théâtre d’un double meurtre, avant-hier, et la découverte de deux corps de femmes a effrayé tous les habitants de cette partie est de la capitale. Ailleurs, l’insécurité atteint son paroxysme  dans les grandes villes si les dahalo sévissent plus que jamais dans le milieu rural. Bref, l’année se termine dans une ambiance …funeste !

Ankatso figure parmi les zones classées « rouge » de la capitale, notamment pour les habitants qui considèrent la cité universitaire comme un vrai repaire de malfaiteurs en tous genres, dont surtout des violeurs et meurtriers. Très tôt dans la matinée d’hier, les étudiants ainsi que la population de cette partie est d’Antananarivo ont fait une découverte bien macabre de deux femmes près du Bloc 52 dont l’une est âgée de 44 ans tandis que l’autre avait environ 35 ans. Faces contre terre, la première n’avait que son … « dernier rempart » en tissu pour cacher ses partie intimes tandis que la deuxième avient encore ses bas-collants. Les premières constatations visuelles indiqueraient que les deux femmes ont subi un viol mais en tout cas, elles ont subi d’horribles tortures et étaient défigurées. On sait aussi que la plus âgée des deux habitait effectivement le fokontany d’Antsahamamy qui jouxte la cité universitaire d’Ankatso II. Elle était mère de 5 enfants.

Danse macabre
Un peu plus loin, dans la province de Fianarantsoa et plus précisément dans la commune rurale de Namorona – célèbre par l’existence d’un barrage hydro-électrique inauguré du temps de la deuxième République – du district de Mananjary, le chef de poste de la gendarmerie locale a fait les frais de la colère de la population. Victime de la vindicte populaire qui sévit un peu partout dans cette localité, ce membre des forces de l’ordre est décédé suite à des jets de pierre tandis qu’un autre est gravement blessé. Avant-hier, un homme est accusé d’avoir incendié une maison et pour le protéger, les forces de l’ordre ont pris la décision de le transférer à Mananjary. Apparemment, cela n’a pas plu aux habitants de cette commune rurale ! Encore plus loin dans le grand sud de Madagascar, c’est la guerre civile qui pointe son nez à Ranontsara où, jusqu’ici, on a recensé 9 morts et 12 maisons brûlées.
Bref, l’insécurité règne partout à Madagascar et la danse macabre pourrait ainsi être au rendez-vous du réveillon de la Saint-Sylvestre !

J.L.R