Le prix du chocolat pourrait baisser (mais pas avant le mois de février), en raison d’une production de cacao supérieure à la demande. Les cours du cacao dégringolent. Ils ont perdu 27% depuis le début de l’année. Mais ils ont l’habitude de faire le yoyo. L’an dernier, on parlait de pénurie et les cours grimpaient. Depuis janvier, les cours ont perdu 27%, 19% ces deux derniers mois. En cause: «la majorité des analystes anticipent un surplus de production pour l’année cacaoyère qui va d’octobre 2016 à septembre 2017 », indique Laurent Pipitone, directeur du département économie de l’Ico, l’Organisation internationale du cacao, qui regroupe les pays producteurs et importateurs de cacao. Sur une production annuelle mondiale d’environ 4 millions de tonnes, le surplus pourrait aller jusqu’à 300 000 tonnes.

Le cacao très sensible à la météo

L’an dernier, c’était tout l’inverse : entre octobre 2015 et septembre 2016, « il y a eu un déficit de production que nous évaluons à 150 000 tonnes. 300 000 selon certains », précise le représentant de l’Ico. Les prix s’étaient envolés sous l’effet de conditions climatiques défavorables, liées à El Nino, mais aussi à l’harmattan, ce vent d’Afrique, sec et chargé de poussière, qui n’avait pas soufflé aussi fort depuis 35 ans. Les deux premiers producteurs au monde, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ont trinqué, comme le Nigeria. Les cours du cacao sont très volatils, précisément parce que la culture du cacao est très sensible aux phénomènes météorologiques.