Dahalo à Tsiroanomandidy – Une réponse à l’opération « Mazava » ?
Face à la situation d’insécurité qui prévaut actuellement dans certaines zones rurales du territoire national, le gouvernement a décidé de mener des opérations militaires de sécurisation visant à rétablir à la fois la confiance de la population envers l’Etat et la sécurité de manière durable. Le gouvernement Olivier Mahafaly voulait d’ailleurs prendre la question de l’insécurité à bras-le-corps. En impliquant les autorités locales, civiles ou militaires, ainsi que les responsables étatiques de la lutte contre l’insécurité. Le gouvernement a alors réussi à mettre en place une expédition intitulée « opération Mazava » dont le lancement a été donné il y a un peu plus de trois semaines à Tsiroanomandidy par le Premier ministre lui-même. Le principal objectif de cette opération étant la sécurisation des zones classées rouges en termes de sécurité et propices aux activités des dahalo. Le général Anthony Rakotoarison, directeur de la sécurité et des renseignements au commandement de la gendarmerie, a déjà souligné que près de 600 éléments allaient être déployés dans un premier temps. Ces derniers seront surtout postés dans les zones limitrophes de Tsiroanomandidy, Miandrivazo et Vakinankaratra, ainsi qu’à Ambatofinandrahana, Ambositra, Fianarantsoa, Isandra et Ikalamavony, couloir des trafiquants et des voleurs de bovidés. Très vite, l’opération Mazava a porté ses fruits car, peu de temps après son lancement officiel, plus de 8 dizaines de bœufs volés ont été récupérés et placés à la fourrière de Tsiroanomandidy. Pourtant, avant-hier, près de 80 dahalo ont assiégé hier les fokontany d’Antsampanimahazo et de Bemangoraka, dans la commune de Fihaonana, district de Tsiroanomandidy. Une attaque qui semble être une réponse claire aux actions que mènent actuellement les forces de l’ordre contre ces dahalo. Cette attaque a fait que 120 bovidés ont été emportés par les bandits dans les deux fokontany où ils sont passés. Les victimes ainsi que les populations environnantes ont fait appel à l’Etat, soulignant clairement que la lutte contre les dahalo ne peut se faire si les forces de l’ordre n’ont pas le matériel nécessaire.
Régis Kabary