A première vue, Madagascar est un Etat de droit où des lois régissent le bon fonctionnement de la société. Mais de nombreuses failles sont constatées dans l’administration et l’organisation même de certaines régions du pays. En effet, d’après les informations reçues, cela fait maintenant plus d’un mois que les habitants de Mahasoakely, dans la province de Fianarantsoa, souffrent de la présence et des attaques permanentes des dahalo. La recrudescence de ces bandits est d’ailleurs un sujet qui touche presque toutes les localités de Madagascar. A ce titre, il y a un mois de cela, vingt-deux dahalo étaient venus attaquer une petite épicerie dans ce quartier. Ceux-ci se sont munis d’armes blanches et d’armes à feu à ce moment et ont réussi à dérober la totalité de l’argent qui se trouvait dans la caisse du commerce. Vingt-deux homme armés, pour une simple épicerie, la situation devient de plus en plus grave.

Les quelques gros bras qui se trouvaient parmi les membres du fokonolona ont ainsi pris la décision, non pas d’avertir les forces de l’ordre, mais de surveiller eux-mêmes leur quartier nuits et jours.

Membres du fokonolona
Or, cette tâche revient absolument aux agents des forces de l’ordre. Certes, Madagascar est un pays pauvre sans ressources, mais il devrait disposer d’une structure afin d’assurer la sécurité de sa population. La preuve, toute une troupe a été déployée dans la vile d’Antananarivo pour la tenue du sommet de la francophonie et des militaires et gendarmes se trouvaient à chaque coin de rue pour surveiller les alentours. Depuis la fin de cette rencontre mondiale, la population malgache souffre de plus en plus  de la présence des bandits et des dahalo. Une fois encore, ce sont les membres du fokonolona qui prennent les choses en main et ce sont les simples civils qui effectuent le travail des agents des forces de l’ordre pendant que ceux-ci bombent le torse et prennent la grosse tête ailleurs. Aux dernières nouvelles, deux dahalo ont été arrêtés par les habitants du quartier cité supra. L’un a été appréhendé lors d’une patrouille.

Cette situation empire car non seulement les agents des forces de l’ordre en service sont en nombre insuffisant, mais les malfrats n’ont plus peur de défier ces représentants de la loi étant donné qu’eux aussi sont armés !

Athanase