Un phénomène indissociable de la vie quotidienne des citoyens malgaches, l’insécurité touche actuellement toutes les couches de la société, n’épargnant ni les puissants ni les pauvres. La ville des Mille doit maintenant supporter cette mauvaise réputation de Capitale peu sûre où l’on risque de se faire égorger à tous les coins de rue. L’insécurité atteint, surtout en cette période de fête, un niveau très élevé, surtout à Tana et ses alentours où les festivités s’organisent en masse. L’on peut dire que cette insécurité est l’un des stigmates de cette crise minant la société malgache en ce moment. Le malaise est profond, l’instabilité politique et les conditions de vie difficiles des malgaches ont définitivement rompu le sens de la concorde. On a aujourd’hui l’impression que l’Etat ne joue plus son rôle de protecteur des biens et de la vie des citoyens. Ce n’est pas que dans la capitale que ce sentiment d’insécurité prédomine. A la campagne comme dans les régions les plus reculées, les dahalo attaquent sans aucune crainte des forces de l’ordre présentes sur le terrain. Sachant que 800 à 900 gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité durant cette période de fête, la population malgache craint encore le pire pour ce réveillon 2016. Selon le colonel Zafisambatra Ravoavy, commandant du Groupement de gendarmerie d’Analamanga, des mesures sévères sont prises chaque année pour que le réveillon du nouvel an se passe dans la tranquillité. Le passage vers 2017 ne dérogera pas à la règle. La sécurité sera ainsi renforcée et sera très stricte. Les forces de l’ordre utiliseront, entre autres, des alcootests et ne tolèreront aucun cas de conduite en état d’ivresse. Plus de policiers mais aussi plus de contrôles routiers sont prévus. « Dans le contexte du pays, il y a une vigilance à avoir… Mais pour la sécurité routière, c’est renforcé. Bref, ce sera zéro tolérance », continue t-il.

T.A.