Dans chaque attaque de dahalo, ces derniers sont toujours lourdement armés. Pistolet, fusil à pompe, Kalachnikov et fusil de chasse, ils en ont de toutes sortes et en grand nombre. La provenance des kalaches et des pistolets automatiques reste encore à trouver parce qu’à l’origine, ces armes sont des propriétés de l’armée. Il est alors évident qu’un réseau criminel est derrière ce trafic d’armes. Les fusils et pistolets «vita gasy» quant à eux sont le travail d’artisans. Leur nombre sur tout le territoire malgache reste indéterminé mais il est fort probable qu’il y en ait des centaines. La gendarmerie s’efforce depuis des années à trouver ces fabricants d’armes qui ravitaillent les dahalo. Le 28 décembre, à 9h30, les éléments de la Gapj Tsiroanomandidy ont pris d’assaut une maison appartenant à un individu soupçonné d’être un fabriquant d’armes à feu. L’opération n’était pas évidente étant donné que le nombre des occupants du bâtiment n’était pas connu. Mais ce qui était sûr c’est que ce n’était pas les armes qui leurs manquaient. L’assaut s’est tout de même très bien passé et aucune perte en vi humaines n’est à déplorer. Le fabriquant présumé était seul dans la maison, il a été surpris par l’arrivée des gendarmes et n’a pas pu opposer la moindre résistance. La gendarmerie a mis la main sur 12 pistolets automatiques, dont 2 étaient complètement de fabrication manuelle, un fusil de chasse de marque simplex dont le numéro de série a déjà été effacé, 6 balles de 7mm, 14 étuis artisanaux, deux étuis de calibre 12 et 16. Une panoplie d’outils servant à fabriquer des armes ont également été saisis. Après l’enquête, le suspect a avoué avoir été dans ce business depuis des années et se cachait derrière une profession de forgeron  pour camoufler son activité. Il approvisionne régulièrement les dahalo en armes et il a déjà une certaine notoriété. Il sera jugé le 2 janvier 2017 à Tsiroanomandidy.

Ny Tsiky R.