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Lundi 15 Décembre 2025

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Bilan 2016 – Une année noire pour la culture malgache

Tout le monde avait espéré que 2016 serait une année de victoire qui apportera de l’espoir à travers la résolution des crises à Madagascar… pourtant, ce n’était pas le cas. Au contraire, La Grande île a vécu 2016 comme une année noire, pleine de malheurs, de problèmes et surtout de tristesses à cause de la série de disparitions de grands artistes nationaux. Un triste bilan a marqué le monde du showbiz et la sphère culturelle malgache en général. Stars de la musique, artistes de renom, journalistes, nombreuses sont les célébrités qui ont été fauché par la mort en 2016. Le dernier décès enregistré est celui du célèbre chanteur, compositeur, acteur, Prosper Ralaiarimanana. Le décompte macabre fait état de 8 décès dans le milieu du showbiz pour cette année 2016.

 

Rahaingoson Henri, Di : Un père de la littérature malgache

Décédé au mois d’avril, à l’âge de 78 ans, il était une figure emblématique de la langue malagasy. Membre de l’Union des poètes et écrivains de Madagascar (Havatsa-Upem), Di était le vice-président de la section Arts et lettres de l’Académie nationale malagasy. On se souvient de cet académicien, écrivain, poète, enseignant et linguiste surtout avec son fameux célèbre diction « Andrianiko ny teniko, ny an’ny hafa koa feheziko ». Soucieux de l’avenir de la langue malagasy, le professeur Rahaingoson Henri n’a cessé de sensibiliser les citoyens sur l’importance d’une réforme orthographique. Fervent militant pour la langue malagasy, il faisait part à ses étudiants qu’il était en train de parachever le projet de loi pour la politique de notre langue.

 

 

Om-Gui : Un country man et un homme de lettres

Un personnage bien connu, surtout dans la Grande île, Om-Gui ou Rabesaiky Guillaume Marie a trouvé la mort au mois de juin suite à un terrible accident de voiture. Un choc pour les amateurs de musique country, le leader du groupe Ny Ainga s’en est allé à l’âge de 53 ans. On lui reconnaît une personnalité chaleureuse, ouverte et surtout modeste. En plus d’être aussi doué au chant, l’homme s’avérait être un compositeur hors-pair, un poète et un musicien invétéré également. Mélomane accompli, Om-Gui aura bercé plusieurs générations d’amateurs de variétés et surtout de country, son genre musical de prédilection, durant près de trois décennies. A part ses talents pour la composition et l’arrangement de chansons, Om Gui était également poète.

 

 

Jean Michel Razanatefy : Un peintre exceptionnel

Au mois de septembre, les passionnés d’art plastique ont pleuré la mort de ce grand peintre. Il s’agit de Jean Michel Razanatefy, le doyen des artistes peintres malgaches qui a tiré sa révérence  à l’âge de 81 ans. Il a commencé l’art dès son plus jeune âge, ses parents étant des collectionneurs de peintures et sa famille comptant une artiste peintre. Ayant commencé à peindre à l’âge de 16 ans, il fait sa première exposition personnelle en 1959. Ses œuvres montrent un réalisme intensément humain. Ce fait se dégage non seulement dans ses portraits où la personnalité profonde de ses modèles est mise en évidence, mais aussi et surtout dans ses paysages qui expriment à merveille la nature intime et sauvage faite pour le plaisir de la rétine. En tout cas, c’était une grosse perte pour la peinture malagasy.

 

 

Juliette Ratsimandrava : Une académicienne hors du commun

Le décès de Juliette Ratsimandrava, présidente de la section lettres et arts à l’Académie malgache, et sœur du colonel Richard Ratsimandrava, chef de l’Etat assassiné en février 1975, a été un choc. Elle est morte en septembre suite à une maladie grave. Elle a surtout laissé le souvenir d’une ardente militante de la promotion de la langue malgache. Elle a d’ailleurs fondé et animé divers cercles et associations visant à revitaliser la langue et la civilisation malgaches, le plus connu étant Afaka. Juliette Ratsimandrava a, d’autre part, publié plusieurs ouvrages de vulgarisation linguistique, et a coordonné l’élaboration d’un dictionnaire encyclopédique de la langue malgache. Cette ancienne conservatrice de la bibliothèque nationale avait récemment été élevée au grade de commandeur de l’ordre des arts et des lettres de Madagascar. Ce fut le 9 août 2016.

 

 

Philibert Rakotoniaina ou Ikotoniaina : Initiateur de l’émission « Misy Raha la terre »

Une figure emblématique de la télévision malagasy, Philibert Rakotoniaina dit « Dadah » ou « Ikotoniaina » s’en est allé au mois d’octobre à l’âge de 60 ans, des suites d’un cancer du sang. Journaliste, reporter,  réalisateur, enseignant…  Dadah faisait ses débuts dans le monde de l’audiovisuel sur la chaîne nationale en 1978. Passionné de voyage et de culture, il aimait voyager et découvrir la face cachée des choses. C’est à également à lui que l’on doit l’émission d’investigation sobrement intitulée « Misy Raha la terre ». Diffusée mensuellement sur une chaîne privée depuis l’année 2005, c’est l’une des rares programmes qui ont suscité l’admiration des téléspectateurs. Atteint d’un cancer du sang, Ikotoniaina a mené un combat rude mais a lutté jusqu’au bout.

 

 

 

Randrenja : Une grande perte pour le monde du 7e art

Atteint d’un cancer de l’intestin, Randrenja de son nom de comédien et Razafindrakoto Gerard de son Etat civil est mort au début du mois de décembre à l’âge de 56 ans. Un personnage plus qu’actif dans le cinéma malagasy, Randrenja a succombé à sa maladie à l’Hjra. A part son métier d’acteur, il était également auteur, producteur et réalisateur. Après avoir travaillé avec l’équipe de Scoop Digital dans divers feuilletons  tels que « Andrebabe »,  « Jiaby-jiaby » et « Malok’ila », il a volé de ses propres ailes en créant sa propre maison de production dénommée Horizon. Gérard a déjà écrit une dizaine de scripts, entre autres « Vola », « Jombilo », et « Tampody ». Randrenja est parti pour rejoindre sa famille dans « Malok’ila » dont Johary et Marianne, et a laissé derrière lui une veuve et cinq orphelins.

 

 

 

Prosper Ralaiarimanana : Un artiste aux multiples talents

Il était un membre fondateur du groupe Solika et célèbre claviste. Prosper Ralaiarimanana était le dernier artiste à avoir tiré sa révérence cette année 2016. Il est décédé suite à une maladie causée par la fatigue générale à l’âge de 71 ans, après avoir laissé un héritage immense à ses enfants, sa famille, et tous les artistes qui ont eu la chance d’avoir croisé son chemin. Prosper Ralaiarimanana était un passionné de l’art en général et de l’histoire. Très actif dans le monde de la musique malgache, il a fondé l’association théâtrale et artistique de l’université d’Ankatso. Baptisée association d’étudiants de l’université de Madagascar (Ataum), elle avait pour objectif de promouvoir le genre Kalon’ny Fahiny, qui est à l’origine du groupe Solika où il jouait du piano à merveille. Il a également été parmi les fondateurs de Ny Voamaintilany, mais aussi de Solofo Lian-Kanto ou Solika, où il est resté l’un des piliers et le pianiste du groupe.

 

L’année 2016 a été triste pour la culture malagasy. On les pleure encore, et leur disparition laisse un grand vide dans nos cœurs.

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