Le feu s’est déclaré hier sur la route nationale 44, du côté d’Analabe. Cette fois encore, la pratique du tavy est à l’origine de l’incendie qui a duré un peu plus d’une heure d’après les dires des habitants. Voilà maintenant des mois que la mauvaise habitude de certains individus se perpétue. Face à cette situation, les autorités et responsables de l’environnement à Madagascar n’ont toujours pas pris les mesures nécessaires afin d’y mettre un terme. Plusieurs régions du pays ont été gravement touchées par ce phénomène durant l’année 2016, notamment en ce qui concerne la flore sur la route nationale n°2 et celle de Nosy komba qui ont été consumées par les flammes durant plusieurs heures. Sans compter les familles sinistrées suite à ces tragédies. Jusqu’à présent, les autorités malgaches ne mesurent pas l’impact des cultures sur brûlis sur la vie sociale de chacun, mais également sur le développement du pays. A ne pas oublier effectivement que l’une des particularités de Madagascar est la diversité de sa faune et de sa flore, faisant de lui une île paradisiaque. C’est a priori ce qui attire les touristes. Or la population ne se rend pas compte une seule seconde que cette mauvaise pratique du tavy, même traditionnel, nuit véritablement au pays et détruit petit à petit le seul atout qui lui reste.

La sourde oreille

L’ignorance reste un véritable problème à Madagascar. Le manque d’éducation oblige souvent la population à agir comme bon lui semble. En effet, quelques individus de la ville de Morondava ont dévoilé les raisons principales qui les poussent à la pratique du tavy dans la région. Premièrement, les dahalo sont les premiers à y avoir recours après leur méfait, pour ainsi faire disparaître toute trace de pas. Empêchant ainsi les poursuiveurs de les arrêter. Deuxièmement, il y a les éleveurs et cultivateurs qui ont un besoin urgent de nouvelles repousses d’herbe. Troisième raison et la plus hilarante, ces individus affirment pratiquer la culture sur brûlis par pur plaisir de brûler la végétation. Comme quoi, la population malgache est en phase de devenir de véritables pyromanes à l’ère du XXIème siècle. Même si les autorités malgaches sont passées à côté du phénomène, les pratiquants s’étaient quelque peu calmés durant des mois. Cependant, la mauvaise pratique reprend de plus belle dès le début de l’année, et il n’y a toujours pas de sensibilisation, ni de mesure de prévention à cet effet. D’ailleurs, le phénomène du tavy n’est pas la seule chose mise sur la touche par le gouvernement actuel. La liste est relativement longue, sans pour autant devenir une priorité pour ces dirigeants. Chaque individu a pris soin de prendre des résolutions pour cette nouvelle année, pourtant les autorités malgaches font la sourde oreille, une fois encore.

Athanase