L’entreprise privée qui a obtenu le monopole de la gestion des parkings dans la ville d’Antananarivo risque d’être la victime d’un coup bas venant des responsables de la Cua. En effet, la session ordinaire du conseil municipal a suspendu les extensions des activités d’Easy Park. Pourtant, cette dernière a déjà investi dans la mise en place des horodateurs ainsi que le marquage et la numérotation des espaces de stationnement. Les conseillers municipaux penseraient que le montant versé par Easy Park à la municipalité serait insuffisant par rapport aux gains que l’entreprise encaisse chaque mois. La suspension des extensions serait donc une stratégie pour obliger le partenaire à revenir sur la table de la négociation et accepter un nouveau contrat plus rentable pour la municipalité. Pourtant, les tananariviens ont déjà lancé de multiples requêtes contre l’extension des activités d’Easy Park mais la municipalité a fait la sourde oreille. Des agents de la police municipale ont également effectué une manifestation contre les agents d’Easy park sans que les responsables de la commune aient pris une mesure satisfaisante.

La nouvelle gestion controversée des stationnements du centre-ville, notamment à Analakely, a finalement reçu  l’appréciation de la population si, au début, des contestations contre les agissements frauduleux des agents d’Easy Park ont été constatées. Pourtant, l’extension dans d’autres quartiers tels qu’Ambondrona, Antanimena et  Ankafidifotsy provoque encore la révolte populaire. Comme cause, les riverains refusent de payer à l’heure le droit de stationnement  dans leurs quartiers. Pour sanctionner ces protestataires, la Cua interdit les stationnements sur rues dans plusieurs quartiers. Des agents font quotidiennement la descente pour distribuer des contraventions et, pire encore, envoyer à la fourrière les voitures qui se garent dans des stationnements censés être interdits.

Dom