La présence et l’intérêt de la France pour Madagascar ont toujours été énormément ressentis depuis longtemps et viennent une fois encore, d’être démontrés. De passage dans la Grande ile, le sénateur des Français à l’étranger, Olivier Cadic, est passé au Palais de verre à Anosy, la Chambre haute du parlement malgache, pour une visite de courtoisie. Il a été accompagné de l’Ambassadeur de France à Madagascar, et reçu par le Président du Sénat, Honoré Rakotomanana. Cette visite a été organisée, selon les informations recueillies auprès du Sénat, dans le cadre de la coopération entre le Sénat malgache et le Sénat français.  Outre les échanges de vœux à l’occasion du nouvel an, cette rencontre a également été une occasion pour les deux parties d’échanger des points de vue et des expériences. Olivier Cadic, après 27 mois d’accession au Sénat français, en est à son 168^ème déplacement dans le monde. A ce titre, Madagascar est, semble-t-il, son premier déplacement dans la zone océan Indien. Bien évidemment, ce dernier n’a pas manqué de féliciter le pays après la tenue du Sommet de la Francophonie qui, pourtant, a déjà été oubliée par la population malgache car n’a, jusqu’ici, rien apporté de concret au pays. Outre cela, Olivier Cadic a confirmé le fait que la France est encore à Madagascar. En effet, selon ce dernier, « la Réussite de Madagascar serait la réussite de la France et vice-versa ». Une phrase très expressive de la part d’un sénateur français en ce qui concerne les relations franco-malgaches. D’une part, il est indéniable que la réussite malgache soit également celle de la France, vu la prédominance de la France à Madagascar, que ce soit du point de vue économique, politique ou social. D’autre part, qui serait assez sot pour imaginer que la réussite de la France serait celle de Madagascar ? Ne serait-ce que sur la question des iles éparses, merveilleusement évitée même par François Hollande lors de son passage dans la Grande ile, qui pourtant représente un intérêt certain pour le développement de notre pays – et aussi pour la France évidemment – mais reste jusqu’à l’heure actuelle en suspens.

Régis Kabary