A part la lutte contre le trafic de tortues, le ministère de l’Environnement a encore d’autres chats à fouetter. Les mesures d’interdiction de l’utilisation des emballages en plastique risquent de refaire surface pour ce début d’année.

Le conseil du Gouvernement qui s’est ténu hier a adopté le Projet de décret modifiant le décret n°2014-1587 du 07 octobre 2014 et portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la constitution de stock et de l’utilisation des sachets et des sacs en plastique sur le territoire national malagasy. En effet, depuis quelques mois, les emballages et sachets en plastique recommencent à envahir tout le pays. Les sachets biodégradables ne sont visibles que sur une infime partie du marché local.

A Analakely, des distributeurs d’emballages en plastique expliquent que les anciens modèles déjà interdits sont actuellement disponibles en grande quantité chez les grossistes. Pourtant, ces matières sont déjà considérées comme étant l’une des premières causes de la pollution terrestre et maritime. Les écologistes attendent actuellement que l’Etat prenne de mesures strictes pour continuer les efforts déjà entreprises.

Des pâtissiers et gargotiers affirment par contre que la disponibilité en grande quantité et à bas prix des emballages interdits les encourage à enfreindre la loi en vigueur. En effet, le prix de ces emballages est largement plus bas par rapport à ceux fabriqués avec du papier. Pourtant, la violation du décret n°2014-1587 du 07 octobre 2014 constitue un délit. Des amendes allant de 10 à 100 millions d’Ariary avec 3 mois à 3 ans de prison ferme peuvent être appliquées contre ceux qui osent encore utiliser ces sacs qui ne respectent pas les normes requises.

Dom