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Vendredi 03 Mai 2024

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Guerre contre l’Ei – Les dessous de la bataille de Mossoul

Les forces irakiennes sont épuisées

 

C’est en effet le scénario le plus difficile qui a pris forme à Mossoul. L’Ei y a mobilisé plus de 5 000 combattants et creusé le territoire de souterrains pour mieux circuler et se jouer des assaillants. La coalition, de son côté, s’avère très hétérogène et manque de coordination. Et pas question pour les Américains d’intervenir au sol…

« L’offensive lancée par la coalition depuis octobre était prématurée », estime Michel Goya. « Peut-être en raison de la pression de Barack Obama qui voulait marquer des points avant la fin de son mandat. Les forces irakiennes, qui en avaient tout juste fini avec la bataille de Fallouja, ont dû enchaîner à Mossoul. Elles sont aujourd’hui épuisées. Elles ont, en plus, subi près de 2000 morts et blessés. C’est également inquiétant pour l’après-guerre. » L’armée en Irak est seule capable d’assurer le maintien de l’ordre et de jouer un rôle d’arbitre entre les communautés, chiites, sunnites, les milices… « Il n’y aura aucune influence étrangère lors de la reconstruction du pays. La solution politique doit être irako-irakienne », insiste-t-on au Quai d’Orsay. Une armée affaiblie serait synonyme de chaos et de guerre civile.

 

Irak : à Mossoul, la bataille contre Daech s’éternise

 

La visite de François Hollande en Irak se situe à un moment clé de la guerre contre le groupe Etat islamique. Si ce dernier perd du terrain (chutes de Ramadi et Fallouja) contre l’armée irakienne et les forces de la coalition internationale, dirigée par les Américains, elle résiste vigoureusement dans son bastion de Mossoul. « La deuxième ville du pays est le centre de gravité de l’Ei en Irak », explique Michel Goya, ancien colonel de marine et spécialiste des questions de défense.

« Si Mossoul tombe, l’Ei ne possédera quasiment plus rien en Irak. Cette défaite sera hautement symbolique car c’est là que le califat a été proclamé (par Al-Bagdhadi, le chef de l’Ei, en juin 2014). Mais on n’en est pas là » ajoute-t-il.  Alors que la coalition espérait l’emporter avant la fin 2016, la bataille de Mossoul s’enlise. Washington ne cesse d’envoyer des renforts mais l’armée officielle semble mal préparée.

« Ce sont de vrais combats de rue auxquels sont confrontées les forces conventionnelles » soulignent des sources diplomatiques. « Mais que peut faire une armée, même appuyée par des frappes aériennes et d’artillerie, face aux boucliers humains mis en avant par l’Ei ? La chute de Mossoul risque de prendre des mois. » « Nous pourrions atteindre cet objectif, autant qu’il sera possible, au printemps, en tout cas avant l’été », a précisé François Hollande.

 

Un secteur ouest toujours contrôlé par Daesh

 

Et si le rapport de force est évidemment du côté de la coalition américano-irakienne avec 100 000 personnes contre environ 5 000 partisans de Daesh dans Mossoul, le général Vincent Desportes rappelle qu’en guerre urbaine, le défenseur a toujours l’avantage. « Tous les ponts ont été détruits, il va falloir en reconstruire pour réussir à retraverser et attaquer. Il est donc très difficile de savoir même si c’est évidemment possible », a-t-il conclu.

 

La semaine dernière, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, avec lequel François Hollande s’est entretenu à Bagdad lundi 2 janvier, avait évoqué une échéance de trois mois pour éliminer Daesh en Irak. L’offensive lancée le 17 octobre sur Mossoul, dernier bastion de l’État islamique en Irak, a permis de reprendre plus de la moitié des quartiers est, mais les secteurs ouest sont toujours intégralement contrôlés par les djihadistes.

 

• Début de l’opération – Le Premier ministre irakien a annoncé lundi 17 octobre le début de l’opération visant à reprendre la ville de Mossoul aux mains des djihadistes de Daech depuis juin 2014.

• Qui mène l’offensive ? – L’armée irakienne et la police nationale mènent l’opération et sont les seules à pénétrer dans la ville. En soutien, des forces internationales tirent depuis l’extérieur. Des tracts ont prévenu les populations locales « Dites à vos enfants que c’est le tonnerre ».

• Les forces en présence – Entre 3 000 et 4 500 djihadistes de Daech sont dans le viseur de 30 000 soldats irakiens, Peshmergas kurdes et volontaires de tribus. Ils peuvent compter sur 7 500 soldats internationaux, dont plus de 5 000 Américains, déployés en Irak.

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