Il fallait bien que cela arrive un jour vu l’évolution rapide des relations entre Madagascar et la Turquie depuis l’implantation d’une ambassade turque dans le pays au cours de l’année 2010. Selon les informations émanant du ministère malgache des affaires étrangères, le président turc Recep Tayyip Erdogan sera bientôt dans nos murs. Plus précisément, la visite est prévue dans le courant de ce mois de janvier même. Ce chef d’Etat sera accompagné d’une forte délégation composée d’une centaine d’opérateurs économiques. Le but du voyage sera donc pour le président turc et ses collaborateurs d’établir des partenariats économiques entre les investisseurs turcs et la Grande ile. Pour rappel, les dirigeants malgaches avaient déjà reçu une invitation de la part du président turc l’année dernière. Ceci, pour participer au Sommet humanitaire mondial organisé en Turquie au mois de mai 2016. Une invitation qui avait à l’époque été remise par l’ambassadeur turc Volkan Türk Vural au président de la République en personne. Une prochaine coopération avait déjà été évoquée à cette période et, du côté malgache, il a été décidé l’organisation d’une « semaine de la Turquie ». Durant cette semaine, près d’une cinquantaine d’hommes d’affaires turcs étaient à Madagascar pour connaitre les potentialités du pays en vue d’une coopération bilatérale. Ainsi, la visite prochaine du président turc Recep Tayyip Erdogan serait la consécration et le summum de ces prospections et discussions entamées depuis un long moment déjà. La mise en place d’un vol reliant Istanbul à Antananarivo, au moins trois fois par semaine depuis plus d’un an déjà, devait être un signe annonciateur de cette visite. Toutefois, selon les spéculations, la mise en place d’une coopération entre les deux pays ne pourrait pas encore être effective malgré tout. En effet, la situation qui prévaut en Turquie ne semble pas encore propice à cela. La Turquie étant encore en pleine purge après le coup d’Etat raté contre Erdogan. De plus, les jugements des putschistes ne font que commencer. Toutefois, l’arrivée de ce dernier ne peut qu’être très attendue par le régime qui semble user d’une politique tous azimuts  afin de concrétiser cette idée de diplomatie économique tant scandée.

Régis Kabary