D’après les statistiques, 80% de la population de Madagascar sont des ruraux. D’ailleurs, l’agriculture est l’une des premières sources de revenus des Malagasy. Mais cette année 2017 s’annonce mal pour ceux-ci. En effet, à cause du retard de la pluie, c’est seulement maintenant que les cultivateurs commencent à repiquer leurs plants de riz. De ce fait, toutes les récoltes saisonnières seront retardées en ce qui concerne cet aliment de base pour la population. Le riz qui est prévu être moissonné en avril ne sera mûr que vers le mois de juin. Malheureusement, ce contretemps n’est pas sans conséquence pour la quantité de la récolte, actuellement déjà faible. Par ailleurs, du fait de la diminution de l’offre par rapport à la demande, il n’est pas à écarter que le prix de cette denrée connaîtra une hausse dans les mois à venir.

Ce retard aura d’autres effets encore plus néfastes pour l’économie de Madagascar. Au niveau macro-économique, cette baisse de la production entraînera une hausse de l’importation de riz. Actuellement, Madagascar importe près de 400 000 tonnes de riz par an. Pourtant, si les récoltes montaient à 2.5 tonnes/ha au lieu de 2 aujourd’hui, et que les surfaces cultivées augmentaient à 10% au lieu de 5 sur tout le territoire, en 5 ans seulement le pays ne manquera plus de cet aliment. Mais apparemment, cette amélioration des récoltes ne sera pas encore pour cette année.

Seheno Kely