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Dimanche 05 Mai 2024

ombre

Qui changent le monde

Nous, Malgaches, nous plaignons de tout, et ce quotidiennement, comme si notre vie entière était un réel fardeau. Cela est loin d’être faux car vivre comme un Malgache revient à endurer de nombreuses choses, pas peu, et à être trop éloigné des conditions minimum de vie pour un être humain. Il n’y a qu’à aller dans la rue un matin pour voir ces hommes et ces femmes tirer des charrettes sur lesquelles sont entassées des marchandises de quelques tonnes. Ces derniers devant parcourir des kilomètres et traverser la ville entière pour gagner, au final, moins de  2 dollars américains par jour. Il en est de même pour ces enfants qui sont envoyés non pas à l’école mais sur les trottoirs et dans les tunnels de la capitale pour mendier de 5h jusqu’à 21h. Les cas que l’on pourrait prendre en exemple sont nombreux, voire illimités. Mais il est un dicton malgache qui dit bien « ny tokantrano tsy ahahaka », littéralement on n’étale ni ses linges sales ni ses problèmes de foyer aux yeux du monde. Aussi, nous limiterons-nous à ces deux exemples déjà assez explicites ? Ainsi, il y a de quoi marmonner et se plaindre à longueur de temps, à longueur de journée.

« Alors que l’Etat a dépensé d’énormes sommes d’argent pour organiser le Sommet de la Francophonie, le peuple, lui, vit toujours dans une grande misère et rien n’est fait pour lui venir en aide » avait dénoncé le collectif Wake Up Madagascar avant l’arrivée de cette rencontre au mois de novembre dernier. Un message relayé ensuite par plusieurs médias nationaux mais aussi internationaux, dont la Radio France internationale. La misère malgache, malgré nos efforts de ne pas la divulguer, est finalement connue du monde entier. De toute façon, aveugle est celui qui ne voit pas que, dans ce pays, la population marche sur l’or, sur toutes les richesses qui existent au monde, mais ne peut en vivre. Toujours en ce qui concerne Wake up Madagascar, ce mouvement a adressé une lettre à tous les invités du dernier sommet de la Francophonie. On pouvait y lire notamment que « ce Sommet qui se veut fédérateur écarte l’âme même de Madagascar qu’est sa population. Les mesures prises au nom du confort et de la sécurité des prestigieux invités ne servent qu’à cacher la réalité du Malgache de 2016 et pour certains d’entre nous, alourdissent la précarité quotidienne durant la semaine consacrée à la Francophonie ». Ou encore « un budget faramineux a été mis à disposition de l’Etat pour l’organisation de l’événement. Cependant, les dépenses occasionnées dans la préparation du Sommet restent opaques, et les détails jalousement gardés par l’Administration. Malgré les incessantes demandes de la société civile et de simples citoyens, le budget y affecté et ses sources sont volontairement laissés flous, laissant planer des doutes et des inquiétudes légitimes ». La réalité malgache est celle-ci : 92% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté. Un chiffre terrible qui s »illustre par la difficulté du citoyen lambda à satisfaire quotidiennement son besoin le plus basique : la faim.  1 400 000 personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans le Sud, dont 840.000 de façon chronique. Une insécurité galopante en milieu urbain et en milieu rural. 7 personnes sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable. Les coupures d’eau et d’électricité sont quotidiennes sur tout le territoire, pour ceux qui y ont accès. Une interdiction incessante de manifester et de s’exprimer, assortie de violences militaires et policières en cas de « passage à l’acte », est effective, notamment depuis l’adoption contestée du Code de la communication.

Alors, il y a là de quoi être tourmenté chaque jour et de quoi se plaindre chaque semaine, de quoi jaser chaque mois et de quoi conspuer le régime à chaque année de mandat. Mais il se trouve que peu de Malgaches font ce qu’il faut pour remédier à la situation. Et le fait que le pays en soit encore à ce stade en ce 21ème siècle ne résulte que du manque de réaction de son peuple face à ces problèmes. Il n’y a nul besoin que l’Etat intervienne dans chaque domaine ou résolve le moindre problème qui soit. De plus, l’on sait d’ores et déjà qu’on fait face à un Etat faible, frileux et incapable. Aussi, pour conclure, l’on empruntera cette phrase de Léon Toistoï : « tout le monde pense à changer le monde, mais nul ne pense à se changer lui-même ».

Ny Aina Rahaga

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