Les transporteurs regroupés au sein de l’Uctu risquent  de réviser à la hausse le tarif du transport public urbain. En effet, l’Etat n’aurait rien payé de la compensation en guise d’éviter l’alignement des frais des taxis-be avec les hausses incessantes du prix du carburant.  En 2016, aucun propriétaire de taxi-be n’aurait reçu le remboursement de la part de l’Etat alors que les autorités compétentes ont déjà promis qu’une enveloppe de 12 milliards d’Ariary était déjà disponible pour régler la compensation. La carte électronique qui sert à justifier la consommation journalière de chaque voiture de transport est déjà effective mais en stade d’essai. Ceci veut dire que l’utilisation de cette carte n’a pas encore permis aux transporteurs de recevoir leur dû.

Une panoplie de raisons poussent les coopératives à augmenter les prix du ticket. En premier lieu se trouve l’application de la vérité des prix en ce qui concerne le carburant.  La hausse des honoraires des mécaniciens ainsi que du prix des pièces de rechange diminuent également le gain journalier des taxis-be. Enfin, le mauvais état des routes ainsi que les irrémédiables  embouteillages empêchent les minibus d’atteindre leurs objectifs au quotidien.

Pourtant, une hausse à Ar 500 risque de basculer la vie sociale dans la capitale. En effet, les usagers seront dans l’obligation de revoir leurs budgets pour pouvoir s’adapter à un nouveau tarif. Au pire, un risque de grève est à craindre puisque bon nombre de foyers ne pourront pas supporter cette hausse de tarif.  La meilleure solution à ce problème reste l’intervention de l’Etat sur la limitation de la hausse des prix de carburant à la pompe. Si Madagascar et réellement un pays indépendant, le régime ne devra pas se plier aux exigences des partenaires techniques et financiers qui ne font que donner des ordres pour opprimer le peuple malgache. Ce sont ces bailleurs de fonds qui obligent l’Etat à ne pas intervenir sur les augmentations incessantes des prix du carburant et des factures de la Jirama.

Dom