Rappelons d’abord que le 31 décembre dernier, une jeune femme de 17 ans mariée à un jeune ressortissant indo-pakistanais a trouvé la mort dans des circonstances qui restent à éclaircir. La petite dame était enceinte de 3 mois et l’affaire a ému tout le chef-lieu de la région Sofia. Après avoir passé le stade de l’enquête préliminaire au niveau de la police judiciaire d’Antsohihy, le mari de la défunte a été présenté au Tribunal, à coup sûr, devant le Parquet, mais apparemment par la suite, devant un juge d’instruction. Et la Justice a décidé la mise sous mandat de dépôt du jeune « karana », et ce, malgré un certificat de décès qui aurait indiqué le suicide, selon certaines sources. Comme spécifié plus haut, presque tout Antsohihy était venu au Tribunal pour suivre de près l’évolution de cette affaire lors du déferrement d’Arif Djo. Et pour les observateurs, l’ambiance s’annonçait chaude, comme c’est le cas un peu partout dans l’île lors d’une pareille situation. Il faut savoir que le jeune homme aurait émis des propos assez insensés  comme quoi sa famille peut tout acheter dans ce pays.

Hâte suspecte
Selon d’autres témoins, l’origine de ce drame est une dispute entre le couple puisque Souhana a réprimandé son époux pour ses innombrables infidélités. En colère, ce dernier s’est mis à la battre et vraisemblablement, c’est une habitude chez le jeune de lever la main sur sa jeune épouse.
L’autre imbroglio dans cette affaire réside aussi dans les conclusions de l’examen du corps de Souhana, fait par le médecin du bureau municipal d’hygiène de la localité d’Antsohihy et, par la suite, par l’autre médecin enquêteur chargé d’établir le rapport pour le Tribunal. Le premier aurait signalé que la jeune femme serait morte à cause de nombreux coups reçus tandis que le deuxième aurait conclu le suicide ! Apparemment, l’emprisonnement du jeune homme a un peu calmé les esprits des habitants d’Antsohihy mais du côté de la Justice, l’enquête suit son cours. D’où l’exhumation du corps de la jeune Souhana enterré dans son caveau familial à Mampikomy. Effectivement, le corps a été transporté le jour même de son décès dans cette deuxième localité et enterré le lendemain même, c’est-à-dire le dimanche 01^er janvier 2017. Cette hâte s’avère ainsi suspecte aux yeux de la Justice et la contre-expertise par autopsie répondra sûrement à la question du meurtre ou du suicide.

J.L.R