Même les plus bavards et vantards ont su fermer leurs bouches afin d’éviter d’émettre des commentaires sur la situation du pays. L’enjeu est de taille puisque le moindre dérapage risque de coûter le beau fauteuil de ministre !

Les membres du parti politique Hvm ainsi que les autorités pro-pouvoir n’osent pas émettre leurs avis à propos des affaires nationales. Depuis la dernière semaine du mois de décembre, les ministres  ont tout fait pour éviter  les questions des journalistes à propos de leurs positions face à la situation politique du pays. Tout le monde pensait que le silence des hauts responsables était le respect de la trêve politique mais hier, aucun membre du Hvm n’a osé placer le moindre mot à part  bien sûr ceux qui ont tenu de discours officiels. Une mesure répressive contre la presse a même été mise en place afin que les journalistes n’aient pas l’occasion d’interviewer les invités à Iavoloha. En effet, la sécurité et le protocole ont dans un premier temps interdit l’entrée de matériel d’enregistrement tel que les dictaphones et les téléphones portables. Ce n’était qu’après une longue négociation et une explication technique  que les professionnels de l’information ont pu apporter le leur à l’intérieur du palais.

Le maintien de la discrétion que les ministres députés et chefs de région ont observé hier confirme la thèse d’un possible assainissement de grande envergure au sien du régime. Les hommes politiques du président n’osent plus s’adresser à la population par peur de dire de « bêtises » qui risqueraient de compromettre leur place. Bien que le mot « remaniement » ait été savamment écarté des discours officiels, les politiciens pro-pouvoir accordent une importance particulière au changement de gouvernement. Ce sera l’occasion idéale d’écarter les concurrents politiques au sein du parti Hvm.

Dom