L’actuel président du Ffkm, l’Archevêque d’Antananarivo, a de nouveau réitéré son appel pour un développement réel, et ce, en faveur des 92% d’extrêmes pauvres de la Grande île. Et la cérémonie de présentation de vœux d’hier est une occasion à ne pas manquer pour le rappeler à tous les tenants du pouvoir !

A quelques exceptions près, le monde de l’univers politique à Madagascar a été réuni à Iavoloha lors de  la cérémonie de présentation des vœux qui s’est tenue hier. Le temps d’un lingot de foie gras et ses petits légumes, du henomby ritra et du vorintsiloza, du dôme de vanille et des fruits rouge mais surtout de quelques bouteilles de vin de grand cru au frais des contribuables, les esprits se sont calmés. Hvm, Tim, Arema et autres ont trinqué ensemble avec un large sourire comme si de rien n’était, en même temps quel pauvre citoyen malgache  n’afficherait pas toutes ses dents à la vue d’un tel menu. Les poignées de main amicales ont été distribuées à qui en voulait bien. Des poignées de main oui, amicales sûrement pas. Le pays est encore profondément divisé par les idéologies et les opinions politiques et la rupture semble être depuis longtemps consumée. Un point de non retour a été atteint et aucune solution n’est envisagée ni même envisageable, mais comme sa profession l’oblige, Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona se doit de garder la foi.
Nouvelles élections
E ce dernier d’avancer qu’il est toujours temps, le rapprochement peut et doit se faire, l’unité nationale est encore possible. Et cela passe en premier lieu par l’unité de tous les dirigeants du pays, toutes les têtes de gondole de chaque parti politique. Certes, le pays est à la veille de nouvelles élections qui seront encore une fois le théâtre de nouveaux coups bas. Mais d’après cet homme de foi, le développement du pays passe avant tout par l’unité. Le concept de «hauts intérêts de la Nation» doit être changé, selon l’Archevêque d’Antananarivo étant donné que ce mot est très subjectif. A la place, pourquoi ne pas dire «hauts intérêts du peuple». Car oui, la démocratie veut que les dirigeants soient choisis par le peuple pour servir avant tout le peuple. Un appel qui tombera sans doute dans ‘‘les  oreilles de sourds’’, mais surtout un message qui ne fera que passer devant les yeux de ceux qui ne voient toujours pas l’extrême pauvreté qui règne dans le pays.
Pour Mgr Odon Razanakolona, la réconciliation nationale serait une étape obligée. Mais c’est aussi l’avis de nombreux citoyens.

Ny Tsiky R.