C’est la panique et le noir total à Maintirano. Les habitants de la ville sont privés d’électricité depuis le mardi 3 janvier 2017. Si les autres régions de Madagascar ont été jusqu’à présent délivrées du problème de délestage, Maintirano y n’est toujours pas sorti de l’auberge. D’ailleurs, hier matin encore, une brève coupure a été constatée dans la ville de Toamasina, d’après les informations reçues. Les plaintes fusent de partout, car bien entendu les autorités ne bougent pas le petit doigt pour venir en aide à la population. En effet, il a été découvert suite à un entretien avec un responsable du ministère de l’énergie que seulement 3 % de la production énergétique est consacrée à l’électricité. Seulement 3 % pour couvrir toutes les régions de Madagascar. C’est a priori la première raison du délestage. Par ailleurs, le manque d’eau dans le pays contribue également à ce phénomène. En effet, d’après ce responsable, l’insuffisance d’eau oblige les techniciens à remplacer l’hydraulique par le thermique.

Incendie

En outre, le gasoil constitue une autre source de problème, dans la mesure où soit la livraison est en retard, soit la quantité est  insuffisante pour couvrir les besoins en électricité de toute la ville. Et en ce qui concerne toutes les régions de Madagascar, c’est une toute autre histoire. Toutefois, les autorités malgaches préfèrent se concentrer sur le renouvellement de la loi sur l’électricité plutôt que de trouver une solution idoine pour le phénomène du délestage. En effet, une des perspectives du ministère de l’énergie pour cette année 2017 est d’apporter des modifications sur la loi de 1990, décret sur les infractions et délits au sujet de l’électricité. En effet, plusieurs stations de la Jirama ont déjà fais les frais de vols et d’actes de vandalisme. Hier encore, la station d’Andapa a soudainement pris feu aux alentours de 10h du matin. Les témoins oculaires, ainsi que les agents des forces de l’ordre venus sur les lieux, ignorent encore la cause de cet incendie. En tout cas, les flammes se sont vite propagées vers les maisons attenantes. La situation a failli être grave. L’hypothèse que des individus en colère face au déplorable travail de la Jirama, s’en soient pris à cette station n’est pas à écarter. Étant donné qu’une situation similaire a déjà été constatée à Farafangana, où les habitants avaient délibérément mis le feu aux locaux la Jirama.

Athanase