Affrontement sanglant et mortel entre deux groupes différents. L’un est composé d’éléments de la gendarmerie en mission officielle et l’autre constitué par des civils armés accompagnés de…gendarmes !

Un accrochage marqué par un violent échange de tirs entre des éléments des forces de l’ordre a conduit la mort d’un gendarme samedi dernier à Ambatoasana. Selon l’information officielle de la compagnie de la gendarmerie d’Analamanga, samedi à 17h, un groupe de jeunes a attaqué par surprise un huissier accompagné par des éléments des forces de l’ordre pour exécuter une réquisition. Après la riposte des gendarmes, l’un des attaquants a été touché par balle et blessé tandis qu’un autre a pu prendre la fuite. Les hommes en treillis ont ensuite pris l’initiative d’évacuer immédiatement le blessé vers le centre de santé le plus proche. Seulement, le blessé est décédé en cours de route. La gendarmerie a précisé que l’assaillant n’est autre qu’un gendarme. L’enquête est déjà en cours pour découvrir de quel camp ce dernier venait et s’il a une autorisation de port d’armes et un ordre de mission.

Prestation de service
Pour revenir à la cause de cet affrontement mortel entre forces de l’ordre, la gendarmerie d’Analamanga  a été saisie par un huissier de justice pour l’accompagner afin d’exécuter une réquisition, jeudi dernier. Mais les individus concernés ont refusé de s’y soumettre en avançant qu’une autre décision de la justice a déjà annulé la grosse de l’huissier. Ce dernier a accordé un délai de 48 heures à l’autre partie pour présenter une ordonnance ou une réquisition en présence d’un autre huissier. Passé le délai, c’est-à-dire le samedi à 17h, un groupe armé était arrivé dont le but serait de  massacrer l’huissier et les gendarmes qui l’ont accompagné. La gendarmerie a précisé qu’elle ne tolèrera jamais les attaques contre ses éléments en mission pour exécuter une décision de la justice. En tout cas, cette affaire risque, une fois de plus, de porter atteinte à l’honneur de la gendarmerie nationale. Et cela prouve également l’existence d’éléments des forces de l’ordre qui « offrent leurs services » pour protéger l’intérêt de certains particuliers en faisant usage d’armes à feu.

Dom