C’est dans une ambiance plutôt clame que Mahefa Rasamuel et ses invités ont clôturé avec brio l’exposition intitulée « Couteau émotionnel », samedi dernier. Il s’agissait d’une présentation de peintures où une vingtaine de toiles étaient accrochées sur les murs de l’Urban Café. Le rideau est ainsi tombé pour l’expo dans une ambiance Jazz bar, comme lors de son vernissage, en mi-décembre. Les rythmes de Harty Andriambelo, de Poun ou encore Mémé de Mem’s Family ont émerveillé le public durant trois bons quarts d’heure, pendant que l’artiste, armé de ses pinceaux et ses couleurs, se donnait à fond dans une performance de live painting. Un vrai bonheur tant pour les oreilles que les yeux de tous les noctambules présents à l’Urban Café durant la soirée de décrochage. Rasamuel a ainsi exprimé, en direct, sa créativité débordante avec les couteaux à peindre, l’acrylique, le travail des matières et les couleurs. Ce fut un moment de partage plein de ressentis, avec autant d’ambition que d’émotions, diront certains. D’ailleurs, le peintre a un sens de la créativité en abondance. Ce talent, combiné évidemment avec sa maîtrise du couteau et de la matière, a tout simplement conduit à la création d’un chef-d’œuvre correspondant parfaitement avec le thème de l’expo. En tout cas, c’est une toile représentant toute une diversité picturale que Mahefa essaie d’exprimer dans ces émotions. Une rétrospective de l’année 2016, en somme. Autant dire qu’après une année d’absence dans l’expression artistique, ce peintre n’a rien perdu, ni de son talent, ni de sa créativité, ni de sa capacité à en mettre plein la vue. Le tableau réalisé en moins d’une heure a attiré l’attention des amateurs de peintures et a tout de suite été mis aux enchères. Celui-ci a été adjugé à quelques centaines de milliers d’ariary. À noter qu’une part de cette recette sera versée à un centre socioculturel pour les jeunes défavorisés du quartier d’Andrainarivo.

T.A.