Des membres du personnel d’une société œuvrant dans la sûreté des aéroports ont été entendus, hier, par le Parquet du Tribunal de 1^ère instance d’Antananarivo pour outrage. Deux magistrats auraient été victimes d’offense et d’affront de la part de ces derniers et ont porté plainte.

A l’heure où nous mettons sous presse, on ne connaît pas encore la décision de la Justice concernant cette affaire dont l’issue ne peut être que la mise sous mandat de dépôt ou la liberté provisoire. Il faut savoir que la rentrée judiciaire pour l’année nouvelle ne s’effectuera qu’au début de la semaine prochaine. En tout cas, de très nombreux voyageurs, nationaux et internationaux, se sont plaints du traitement réservé par le personnel de cette société œuvrant dans la sûreté des aéroports, et ce, depuis un bon moment déjà. Au mois de décembre dernier, et à deux reprises, les membres de cette entreprise sont tombés sur un os puisque leurs victimes n’étaient autres que des magistrats de la Justice dont le premier allait faire un voyage à l’extérieur du pays. Et d’où la plainte pour outrage et en principe après les enquêtes préliminaires, les concernés ont été déferrés  au Parquet d’Anosy.

Rôles exacts
Mais il n’y a pas que les voyageurs qui se plaignent des agissements du personnel de cette société et dans ce domaine sensible. On peut même dire que de très nombreuses institutions travaillant dans le cadre de la surveillance des frontières sont obligées d’être particulièrement vigilantes. Rappelons par exemple les nombreux cas d’exportation illicite des richesses malgaches dont des tortues. L’année dernière, 24kg d’or ont aussi été saisis à l’Aéroport international d’Ivato, non à l’intérieur des bâtiments mais sur le … tarmac ! Et pour ce cas précis, c’est la douane malgache qui a découvert le pot aux roses. Du coup, les observateurs se demandent sur les rôles exacts de cette entreprise travaillant dans la sûreté de l’aéroport alors qu’elle est grassement payée aux yeux d’une population dont les 92% vivent toujours au-dessus du seuil de l’extrême pauvreté, à savoir moins de 2 dollars par jour !

Vladimir Illitch