Rapatriement de Tsim – 11 900 euros récoltés en quelques jours
Après le décès d’Andriantsimiavona Rakotonisainana Tsimalovy, appelé par son entourage Tsim, ses parents de nationalité malagasy ont tenu à rapatrier le corps à Madagascar. Le 12 janvier dernier, fauché par un train, un jeune garçon de 15 ans a trouvé la mort. Et près de 800 personnes ont été mobilisées lors de la marche silencieuse qui a été organisée. Mais malgré la volonté des parents du jeune garçon, ils n’avaient pas les moyens nécessaires pour le rapatriement du corps. Suite à cela, ils ont créé une cagnotte en ligne pour demander à toute personne de bonne volonté de contribuer aux dépenses de la famille. Et alors que les fonds recherchés étaient de 9000 euros, le total des dons recueillis s’est élevé à 11 903 euros, soit près de 3 000 euros de plus que prévu. Pour arriver à une telle somme, pas moins de 449 participants ont permis à un tel résultat. Grâce à cela, l’arrivée du corps à Madagascar a été officiellement confirmée par le biais d’une parution dans la rubrique nécrologie d’un journal local. D’ailleurs, prévu hier soir aux alentours de minuit à l’aéroport international d’Ivato. Une veillée funèbre se fera aujourd’hui à Ampefiloha. Et la dépouille repartira demain mardi 24 janvier dès 4 heures du matin. La messe de requiem se fera à l’église Fjkm d’Imerimandroso le 25 janvier, et l’inhumation se fera le même jour dans le tombeau familial.
Culture ancrée
Cette volonté de la famille de faire revenir le corps de Tsim est une marque de l’importance de la culture dans la vie de tous les malagasy, au pays ou vivant à l’étranger. Rares sont les « vazaha » qui comprennent ce besoin de rejoindre le tombeau familial lorsqu’ils meurent. Mais force est de constater que malgré le coût exorbitant du rapatriement, de nombreuses familles préfèrent faire des sacrifices et perpétuer cette tradition ancestrale, en plus des différentes coutumes lors de la mort comme la veillée funèbre. De plus, selon toujours la culture, la mort n’est pas une fin mais une continuité de la vie, ce qui ajoute encore plus d’importance dans le besoin de ne pas laisser un mort seul dans son propre tombeau. Et la famille de Tsim démontre bien que les adversités ne sont pas des obstacles insurmontables lorsqu’il s’agit de respecter les traditions et le « maha-malagasy ».
Seheno Kely