L’arrestation de Marcel Rakotomalala, l’ancien président du Malagasy rugby, reste un coup de tonnerre pour les férus de l’Ovale à Madagascar. Bien évidemment, le malheur des autres fait le bonheur des autres.

Les gendarmes de la Brigade de Betongolo sont venus l’arrêter très tôt à son domicile. D’après Marcel Rakotomalala, « l’objet de son arrestation fait suite à une plainte déposée par Santoni Rakotomanga, son adversaire pour la course à la présidence de la fédération nationale du rugby, et précisément  sur l’amendement du statut de la fédération et sur l’annulation des résultats de vote ». L’homme l’aurait  donc attaqué  avec le motif de « faux et usage de faux » sur l’utilisation de ce statut désormais caduc où l’amendement a été fait alors qu’aucune assemblée générale ordinaire ou extraordinaire n’a été organisée. Mais il y aurait aussi cette histoire d’annulation de tous les résultats des votes dans les ligues régionales. Des proches de l’ancien président de la fédération ont également dénoncé que l’un de ses rivaux, Alain Rakotonirina, le candidat écarté de la course, aurait quelque chose à voir avec cette affaire.
Joint au téléphone, Santoni Rakotomanga  a affirmé le contraire. « Je ne tisse aucune relation avec Alain Rakotonirina sur ses manifestations. J’ai rien à voir avec tous ce que ce dernier a fait et je suis au courant de rien. J’admets que j’ai déposé une plainte concernant l’amendement du statut et l’annulation des votes au sein des ligues. Certaines personnes insinuent que ce coup (Ndlr : arrestation de Marcel Rakotomalala) vient  de moi et d’Alain Rakotonirina. C’est une déclaration que je nie en bloc ». Selon les  bruits de couloirs de ce samedi même, l’arrestation pourrait avoir un lien avec son entreprise. Notons que Marcel Rakotomalala a rejoint son domicile le jour même vers 21h.

Elias Fanomezantsoa