La forêt primaire de Madagascar est dévastée à plus de 91%. Pourtant, l’Etat se contente d’accuser les feux de brousse et les exploitations de charbon comme étant les seuls facteurs à l’origine de la sécheresse qui sévit actuellement. Les dirigeants font exprès d’oublier que le développement excessif des grandes exploitations reste également l’une des causes premières de la déforestation et de la dégradation de l’environnement.

Au lieu de trouver des solutions contre la sécheresse, les responsables étatiques se focalisent sur la condamnation du peuple malgache qu’ils accusent de destructeur de l’environnement. Il est indiscutable que la déforestation est l’un des premiers facteurs qui empêchent la formation des nuages mais ce n’est pas la population toute entière qui est à l’origine des feux de brousse et de la culture sur brûlis. La mauvaise gouvernance doit être pointée du doigt puisque les dirigeants ne sont pas capables de réaliser un programme national de lutte contre la déforestation.

Dans une autre dimension plus étendue, le régime actuel n’est pas en mesure de concrétiser ses engagements dans la lutte contre le changement climatique. En effet, le pays a besoin d’au moins 40 millions de dollars pour maintenir ses engagements. Pourtant, le déblocage des financements tarde à venir.

Les actions du gouvernement malgache sont bloquées par les signatures de plusieurs conventions difficiles à réaliser. Le pays a déjà mis en place le Bureau national de coordination de la lutte contre le changement climatique (Bnccc), organisme rattaché au ministère de l’Environnement, et le Groupe thématique Changement climatique (GT-CC), qui rassemble les différents organismes et plateformes engagés dans la lutte contre le changement climatique, mais ces deux entités restent infructueuses.

Dom