La suppression du poste de directeur général ainsi que le limogeage du président du conseil d’administration de la Jirama n’ont quasiment produit aucun résultat dans l’immédiat. Hier, la population de la capitale a encore vécu l’une des pires formes de délestage. Plusieurs quartiers n’ont pas eu d’électricité depuis 5h30 du matin jusqu’à midi.  Le Premier ministre a déjà précisé que c’est un délestage économique qui frappe le pays actuellement. Cela sous-entend que la Jirama continue de plonger dans le gouffre et l’Etat est dans l’impossibilité de fournir le financement nécessaire pour le redressement de cette entreprise.

En attendant des mesures efficaces de la part des autorités concernées, les abonnés de la Jirama restent impuissants pour réclamer leur droit. Le remplacement des hauts dirigeants de cette entreprise d’Etat n’apportera aucun changement si le mode de gestion reste le même. Il n’y aura aucune solution au délestage si la Jirama continue de dépendre des productions des entreprises privées fournisseurs d’électricité.  Pourtant, l’Etat n’a jamais avancé son intention d’acheter pour la Jirama de nouveaux groupes électrogènes pour que cette compagnie puisse se défaire des prix exorbitants de l’électricité de ses fournisseurs.

Des techniciens expliquent que le meilleur moyen possible et moins couteux pour éradiquer le délestage dans les plus brefs délais est d’acheter des groupes électrogènes qui fonctionnent avec le fuel lourd produit à Tsimiroro. Cela augmenterait logiquement la production d’électricité et réduirait systématiquement les dépenses allouées à l’achat de carburant. Pourtant, les termes d’un appel d’offres en vue de la recherche de fournisseurs de carburant pour la Jirama auraient été bien rédigés pour empêcher l’entreprise Madagascar Oil de Tsimiroro de soumettre.

Dom