Le Premier Ministre Mahafaly Solonandrasana  Olivier a reçu, hier au Palais de Mahazoarivo, une délégation du Haut Commissariat des Nations unies pour les Refugiés (Hcr) basé à Pretoria. Une équipe conduite par Violette Kakyomya, Coordonnatrice résidente du Programme des Nations unies pour le développement à Madagascar, suivie de Charlotte Erdung, chargée principale de mission, et Noro Ravaozanany, coordonnatrice de l’initiative de prévention et de réduction de l’apatridie à Madagascar. L’organisation d’une conférence des îles de l’Océan Indien par rapport à la compétence du Hcr pour cette année, et dont Madagascar serait proposé comme pays hôte, était au centre des discussions. Selon les explications reçues, ce choix dériverait du fait que la Grande île est le premier pays à avoir signé la convention des réfugiés et celle des apatrides. Charlotte Erdung a souligné l’importance de l’amendement de la loi sur la nationalité qui a déjà été ratifiée par notre pays, où les femmes peuvent désormais transmettre leur nationalité malagasy à leurs enfants. « En tant que ténors du Hcr, nous sommes ravis de ce développement très positif », a-t-elle ajouté. Rappelant au passage que le Hcr a comme rôle principal la protection internationale des réfugiés et des personnes apatrides.

Pour sa part, le Premier ministre Olivier Mahafaly a souligné qu’il n’a aucune objection quant à la proposition, et que Madagascar serait honoré d’accueillir cette conférence qui arrive à point nommé. Cet accord est dû au fait que, généralement, l’application d’une convention donnée, qui a été signée ou ratifiée, s’avère toujours difficile dans les pays d’Afrique. Pour le cas de l’apatridie à Madagascar, un bureau d’appui aux sans-patrie et refugiés est en cours de création, et le recensement général de la population contribuera significativement à leur dénombrement, et ce dans tout le territoire malagasy. Cependant, l’accueil de cette nouvelle conférence dans la Grande île devrait être pensé à deux fois. En effet, le pays est confronté actuellement à des problèmes prioritaires face à la situation des étrangers sans nationalité qui cherchent à posséder la citoyenneté malgache. D’autant plus que la question de l’apatridie est sujette à plusieurs débats dernièrement.

Ny Aina Rahaga