A l’ère du 21è siècle, Madagascar, certes, à la réputation d’être un pays pauvre, mais la population malgache arrive très bien à nager dans les vagues de la mondialisation. Certains étrangers se sont d’ailleurs posés des questions car il y a lieu de constater que la Grande île est classée 5ème pays le plus pauvre du monde.  Toutefois, bon nombre de la population malgache peut se permettre d’avoir des iPhone 6, 7 et autres appareils ultra sophistiqués. Et ce sans parfois disposer d’internet illimité. Cependant, il ne faut pas se leurrer, ce ne sont pas tous les malgaches qui sont pauvres. D’une part, la majorité ne peut satisfaire ses besoins alimentaires journaliers. D’autre part, il existe une petite portion qui vit comme des rois. Côté nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic), les personnes appartenant à la classe aisée et celle moins aisée sont sur un même pied d’égalité. 

Facebook

Pour un plus grand nombre de gens, particulièrement ceux issus d’une famille modeste, l’évocation du mot internet équivaut à Facebook. Pendant longtemps encore c’était particulièrement les jeunes filles à marier qui fréquentaient le plus les cybercafé. Cela plus précisément dans certaines provinces de Madagascar. Et ce, en vue de chercher un « vazaha » qui pourrait les prendre comme femme et balayer ainsi toute la misère dans leur vie. Cette pratique se fait de moins en moins actuellement. Mais cela ne signifie pas que plus personne ne le fait. C’est sur Facebook maintenant que l’on crée un bon profil pour attirer les célibataires en quête d’une  nouvelle femme. Et ils sont nombreux croyez-moi ! Une personne qui n’a pas de compte Facebook actuellement est très mal vue dans la société, particulièrement chez les jeunes. Même les parents de 40-50 ans ont appris à se servir de ces appareils électroniques. Qui n’a pas déjà bloqué sa mère ou pleuré quand son père invite l’un de vos amis ? Ce sont les plaintes quotidiennes de certains jeunes malgaches actuellement dans la mesure où pour véritablement les connaître, il faut bien évidemment visiter leur profil Facebook sur lequel toute leur vie y est étalée.

Réseau mobile

Le mercredi 25 janvier 2017, un phénomène inopiné a fait non seulement le buzz dans la société malgache, mais a particulièrement irrité tous les internautes de la ville d’Antananarivo. L’internet a été coupé ! Particulièrement en ce qui concerne le réseau Telma et tous les autres services qui sont reliés au réseau, comme Blueline. Bien entendu, l’internet distribué par les autres réseaux comme Orange ou Airtel fonctionne correctement. Toutefois, la majeure partie des habitants de la capitale sont abonnés à Telma. La connaissance de la durée du problème n’avait d’ailleurs fait qu’alimenter la fureur de ces internautes qui mettons nous bien d’accord ne peuvent pas passer une journée sans internet. Une journée sans Facebook plus précisément. La preuve, les individus dans les taxibe qui sortent leur téléphone portable pour consulter leur compte Facebook et qui se plaignent ensuite lorsqu’un voleur à la tire choure leur téléphone portable. Or, tout le monde connaît l’existence de ces voleurs à la tire et particulièrement dans les bus.

Mythomane !

Tout va de travers actuellement à Madagascar. Le prix du riz augmente petit à petit, ainsi que celui des légumes en raison du manque d’eau dans certaines parties du pays. Et bientôt, le frais des taxibe. La population n’a de cesse de râler depuis le début de la nouvelle année 2017. Les individus réitèrent à qui veulent les entendre qu’ils sont pauvres et que les membres du gouvernement ne font rien pour les venir en aide. Les actes constatés et effectués par ces individus sont toutefois totalement contraires à ce qu’ils affirment. Faites un tour à Analakely les vendredi soir, vous verrez tout un tas de monde en train de boire un ou plusieurs verres entre amis. Idem pour les boîtes de nuit et autres bars de la ville, ils sont remplis chaque week-end. Gastro c’est tous les jours que cela se passe. Et n’oubliez pas les crédits téléphoniques dans tout cela. Un jeune peut dépenser en moyenne 1 000 ariary de crédit par jour pour pouvoir faire telma mora ou yellow100 (pour les telma). Les autres opérateurs ont également au même tarif pour attirer leurs clients, et ce ne sont pas que des jeunes. 1 000 Ar par jour en moyenne pour du crédit afin de pouvoir se connecter à Facebook, et pourtant on est incapable de payer 500 Ar pour le taxibe, ni prévoir pour se consacrer à d’autres choses de beaucoup moins futiles.

Athanase