Un vol avait été commis dans un bar, le mercredi 25 janvier dernier, à Antarandolo, dans la ville de Fianarantsoa. Plusieurs objets avaient été dérobés à cet effet, notamment un ordinateur portable, un lecteur CD, des paquets de cigarettes, ainsi que des cartons de pâtes. D’après les dires du responsable du bar, celui-ci était justement de sortie lorsque le vol été effectué. Toutefois, le propriétaire et patron des lieux ne voulait pas croire à cette version et s’obstine à penser que le responsable en question est à l’origine de ce vol. Une enquête auprès du commissariat de la région avait été menée, sans grand résultat dans la mesure où les agents des forces de l’ordre n’avaient aucune preuve contre le présumé coupable et ne pouvait donc pas l’incriminer avant d’avoir procédé à une véritable enquête. Le propriétaire du bar avait ainsi repris son inculpé pour se faire justice soi-même et procéder même à l’interrogatoire qui le fera avouer ses méfaits. Cet interrogatoire s’est déroulé au domicile du propriétaire du bar et avait duré deux jours pendant lesquels l’employé avait été maltraité et torturé volontairement par l’individu.

Justice malgache

D’après les informations reçues auprès de la victime, l’acte du propriétaire en question avait failli lui coûter la vie. Celui-ci avait été aspergé d’eau brûlante qui lui avait carrément brûlé la peau sur plusieurs parties du corps, y compris son appareil génital. Le responsable du bar avait été menotté et pendu durant plusieurs heures. La torture avait duré deux jours en tout d’après ses dires, dans la mesure où il avait réussi à prendre la fuite plus tard. Par ailleurs, la victime avait pu trouver refuge auprès d’une personne de bonne foi à Mahamanina où celle-ci avait essayé de guérir ses plaies. A noter que le propriétaire en question était de la famille que la victime. L’action de se faire justice soi même et la vindicte sont  un phénomène en phase de se répandre de plus en plus à Madagascar, et ce dans presque toutes les régions du pays. En effet, la confiance ne règne plus entre les agents des forces de l’ordre et la population malgache, ce qui amène cette dernière à punir les malfaiteurs elle-même. Car même si l’enquête se poursuit auprès des agents des forces de l’ordre, le nombre de récidivistes qui jalonnent dans les rues n’aide pas à rassurer la population quant à la compétence de la justice malgache.

Athanase