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Mardi 23 Avril 2024

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Foxy – Un grand musicien ayant commencé dans les rues de l’Hexagone

Les Malgaches sont talentueux. Sur ce point, il n’y a pas à discuter. Malheureusement, les As, peu importe leurs domaines artistiques, demeurent souvent à l’étranger. Normal, les artistes ne peuvent pas encore faire, enfin jusqu’à maintenant, de la musique un vrai travail. Foxy, un musicien-chanteur, fait partie de ces artistes malgaches excellant dans le monde entier mais qui n’est pas encore très connu dans la Grande île. De passage à Madagascar, l’artiste donnera un grand cabaret avec sa « Band » au Skybar Ampasamadinika, la semaine prochaine.

 

Look assez ordinaire à la Jimi Hendrix et style vestimentaire de bohème sauce hippie. A première vue, Raharison Foxy Hanalolo ressemblerait à un vrai rocker des années 60. Certes, il adore particulièrement ce genre musical, mais c’est un artiste flexible à tous les styles notamment le reggae, le soul, le blues et bien d’autres encore. Foxy a une histoire très particulière car on peut dire qu’il est tombé par hasard dans la musique. En 1980, comme tous les jeunes hommes de son âge, Foxy  a quitté Madagascar pour aller étudier en France. « A cette époque, l’idée d’embrasser un jour une carrière d’artiste ne m’est jamais venu à l’esprit. Je m’étais consacré à mes études et après avoir eu mes diplômes, j’ai trouvé un boulot. Seulement, travailler dans l’Hexagone ne m’a finalement pas plu, à cause de plusieurs facteurs que je ne vais pas citer. En tout cas, j’ai ensuite quitté mon travail pour me consacrer à d’autres choses qui me plairaient », confie Foxy durant une interview. C’est ainsi que l’idée de devenir musicien lui est apparue.

 

Dans les rues et métro

Un grand amateur de rock blues et de rythm and blues depuis toujours et fan des artistes en vogue de l’époque notamment Jimi Hendrix, Bob Dylan ou encore The Beatles, l’aventure commence dans les métros de France pour le jeune Foxy en 1987. Autodidacte, il ne lui a fallu qu’une guitare électrique et un ampli pour apprendre la musique. Durant presque 4 ans, il a joué partout : dans les rues, dans les wagons ou encore dans les bars. « C’était une grande expérience pour moi. Ma vie ne dépendait que de moi, j’ai appris tout seul sans l’aide de personne la guitare électrique, mon instrument de prédilection. J’ai chanté pour mon propre plaisir mais aussi pour les touristes étrangers qui appréciaient ma musique et surtout mon style vestimentaire qui était toujours remarquable. J’ai, entre autres, joué dans les bars, dans des mariages et même dans des églises. Je pouvais jouer partout car je n’avais pas de contrat fixe », raconte Foxy. Sa musique commence peu à peu à être connue et vulgarisée partout dans la France jusqu’à l’heure où l’Etat français interdit les manifestations culturelles dans les rues de la ville. Il était donc obligé de jouer dans les « Gig bar » durant quelques mois. Mais ayant eu ras-le-bol de cette nouvelle mesure adoptée par le gouvernement,  il a décidé de quitter pour de bon la France. « Tous les artistes qu’ils étaient peintres, danseurs, clowns ou chanteurs, n’avaient plus le droit de s’aventurer pour des prestations dans les rues ou endroits publics. Ça m’a totalement déplu. De plus, un jour, on m’avait même confisqué mes instruments. C’étaient des policiers et je me souviens bien que l’autre était de nationalité malgache. Le dossier avait même eu plusieurs procès mais finalement, ils ne m’ont jamais rendu mes affaires. C’était, je pense, une sale affaire de racisme », blâme-t-il.

 

D’un pays à l’autre

 Après avoir quitté la France, il met le cap vers la Suisse où il a réussi à faire des belles rencontres avec des musiciens étrangers expérimentés. Toujours à la guitare électrique et au vocal, il a collaboré avec plusieurs artistes qui ont vu qu’il avait du potentiel. Raison pour laquelle, lui et sa « Band » étaient toujours sollicités à participer à plusieurs événements et festivals. Il a par exemple été primé plusieurs fois lors du « Street Music Festival » en 1997, en 1998 et en 2000. Il a déjà joué entre autres aux Pays-Bas, en Allemagne, en Pologne ou encore dans d’autres pays comme les Etats-Unis, où sa place était juste au devant de la Maison-Blanche. Ainsi, il continue jusqu’à aujourd’hui à émerveiller les mélomanes avec sa musique très variée. Des interprétations parfois au menu de chaque concert mais Foxy a également ses propres compositions comme les genres musicaux blues, funk, reggae, soul, rock à la Hendrix, des Rolling Stones et façon Prince.  Dans ses textes, il parle de l’amour mais pas trop. Il s’exprime surtout sur le thème de la société et de politique. Par ailleurs, Il continue toujours de fasciner tout le monde avec son style vestimentaire : à première vue, le Hippie, un courant de contre-culture apparu dans les années 1960 aux Etats-Unis. Pour lui, 70% de la personnalité d’un artiste se trouvent dans sa façon de s’habiller. « Chaque artiste pour moi doit être discipliné. C’est à travers les vêtements qu’on peut connaitre qu’il s’agit bien de vous et non pas d’un autre. Le savoir vivre, dans la vie sociale et sur scène, est bien une autre chose », explique- t-il.

 

Retour aux sources

 

Faute d’agenda trop chargé, Foxy n’a pas pu revenir à Madagascar qu’en 2007. « Quand j’ai quitté Madagascar pour aller vivre à l’étranger, le pays était dans la misère et subissait un grave problème social. C’était à l’époque où Didier Ratsiraka était au trône. Cependant, comme par magie, lors de mon retour en 2007, notre nation était sur le point de sortir de la crise. J’avais tellement d’espoir en ce qui concernait l’évolution de la Grande île. J’ai même pensé à revenir vivre ici. Même en 2008, année où j’ai enterré mon père, tout allait encore si bien sauf que lors de mon retour en 2011, j’ai vu Madagascar s’effondrer.  C’était une entre parenthèses qu’il fallait que je dise », raconte l’artiste. Depuis, il fait des va-et-vient au pays pour voir ses proches et pour l’occasion, il n’oublie pas de donner rendez-vous à ses fans. Arrivés en fin d’année, Foxy et sa famille sont toujours dans la Capitale. Il a donné son premier concert-cabaret à l’Urban Café Antsahavola au mois de janvier. Et pour continuer ses apparitions, il prévoit de donner un autre spectacle convivial au Skybar Ampasamadinika le 17 février prochain. Toujours avec la même formule « Foxy’s Band », il sera accompagné de deux musiciens de connaissance : Jiaary de Moajia qui sera à la basse et Mamitiana à la batterie. Fort d’un charisme et d’un style bien distingué, ainsi que d’une passion particulière, Foxy’s Band enivrera d’un bonheur musical exceptionnel le public qui viendra au Skybar pour l’occasion. Un show comme à la belle époque de Woodstock, la formation enchantera son auditoire généralement avec ses interprétations de Jimmy Hendrix et de Bob Marley, mais également de Chuck Berry et de Prince. Ce sera une occasion pour les amateurs de bonne musique de passer un bon moment mais aussi de découvrir la formation pour ceux qui ne la connaissent pas encore.

Tahiana Andrianiaina

 

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