Les récentes quelques jours de pluies suffisaient pour transformer les rues de la capitale quasiment impraticables. Les centaines de  gros trous en milieu de la chaussée génèrent les embouteillages dans le centre ville et ses environs mais les responsables auprès de la municipalité ne réagissent pas encore.  Pourtant, dans son communiqué, la cellule de communication au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ne cesse de rappeler que la priorité du maire et son équipe reste l’embellissement de la ville. La Cua ne peut pas cacher qu’elle n’a pas les moyens de réhabiliter les rues de la ville. Le maire se contente de renforcer sa campagne de visibilité médiatique et sur terrain en visitant des micro-chantiers à l’intérieur des quartiers populaires. Les activités de la commune se limitent donc aux petits ouvrages tels que la réhabilitation de ruelle financée par l’Agence française pour le développement et le fonds de développement local octroyé par l’Etat.

La capitale a besoin de nouvelles infrastructures suivant les normes requises par la multiplication de la population et des automobilistes. Un vrai développement urbain doit prioriser la construction de nouvelles rues, des parkings et des marchés. Pourtant la Commune n’arrive même pas à entretenir et bien gérer les infrastructures existantes. La commune répertorie tout simplement les stationnements utilisables afin de les louer à des particuliers pour usage privé ainsi que de les vendre en gros à une société spécialisée dans la gestion de parking.

Quant à la réhabilitation des rues, la municipalité attendrait peut être l’intervention de l’Etat. Ce serait quand même une opportunité pour le régime Hvm de renforcer sa précampagne et ses opérations de charme à l’endroit de la population de la Capitale. Faut-il rappeler que l’année dernière, l’accueil du sommet de la francophonie a largement contribué à la réfection des rues de la CUA.

Dom