La grande famille du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (Ceds) organisera un colloque international sur le thème «  La stabilité du Grand Océan Indien et de son arrière-zone dans un monde multipolaire en pleine mutation : Perspectives géostratégiques et géoéconomiques » les 23 et 24 février à l’hôtel Carlton. Selon les explications de Solofo Rasoarahona, cette rencontre entre dans le cadre de la célébration du bicentenaire du premier traité d’Etat à Etat conclu entre le Royaume de Madagascar et l’Angleterre en 1817. Il s’agit d’un acte emblématique qui faisait entrer la Grande île dans le monde. Le Professeur Raymond Ranjeva fera, à cette occasion, une présentation sur ce traité et sur les relations diplomatiques en général.  Par ailleurs, cette rencontre de haut niveau verra la participation de nombreux experts nationaux et internationaux.

Ces derniers sont issus de différents établissements internationaux dont l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris (Irsem), l’Institut de résilience nationale et de défense de l’Indonésie (Lemhannas) et le Centre d’études stratégiques sur l’Afrique (Cesa) des Etats-Unis. Des Ambassadeurs ou leurs représentants à savoir celui du Japon,  celui de la Grande-Bretagne et celui de la Russie vont se joindre à ces derniers.

Ils vont faire des partages sur quatre thématiques que sont la diplomatie au sein de l’Océan Indien, les flux migratoires au sein de la zone, l’environnement stratégique régionale, la problématique de gouvernance sécuritaire et maritime ainsi que la géo-économie, le conflit et l’économie bleue. Pendant les deux journées, les différents illustres intervenants vont aborder le lien substantiel entre l’économie et la diplomatie dans la région Océan Indien et son arrière-zone comprenant, entre autres, le Japon et les Philippines. Un changement de regard, une conscientisation à la prise de responsabilité sont les retombées attendues de ce colloque international. «Actuellement, il est temps de changer de regard, on ne peut pas se positionner comme étant à chaque fois des victimes. Ce genre de rencontre est à multiplier car elle permet d’acquérir de nouvelles idées menant vers ce changement » explique Michèle Rakotoson, ex-journaliste et écrivain qui sera parmi les orateurs.

Recueillis par Razafy