Seize jours après l’enlèvement d’un individu appartenant à la communauté indienne, propriétaire du magasin Seyfou, dans la ville de Toamasina, le drame que vivent les Indiens de Madagascar continue de plus belle.

Deux autres Indiens ont subi une attaque dans la soirée du dimanche 19 février 2017, cette fois dans la capitale. En effet, un « karana », un homme d’une quarantaine d’année et son fils, âgé seulement de cinq ans, ont été attaqués à quelques rues de leur domicile au niveau de la résidence « Le panoramique ». D’après le rapport des témoins oculaires, une 4×4 Nissan, sans numéro d’immatriculation et aux vitres fumées, conduite par une métisse asiatique, a circulé le long de la route en pavé près de la résidence, jusqu’à ce que le conducteur barre le passage aux victimes. Un homme cagoulé a immédiatement ouvert le feu. Les tirs ont été extrêmement précis et visaient le conducteur du véhicule, le père de famille et sont fils ont été grièvement blessés et ont été emmenés à l’hôpital.

Fuite à Maurice

Ni la voiture, ni l’homme cagoulé qui se trouvaient sur les lieux ne semblaient être là par hasard. Les gendarmes font tout leur possible à l’heure actuelle pour retrouver la trace des bandits en ratissant les environs. Un refrain déjà entendu plus d’une fois, d’autant plus que les agresseurs avaient complètement disparu dans la nature. Le doute sur l’attaque plane encore actuellement, comme sur toutes les autres déjà effectuées à l’encontre des individus de la communauté indienne vivant à Madagascar d’ailleurs. S’agirait-il d’un simple règlement de comptes ou d’une énième tentative d’enlèvement ? En tout cas, la présence de l’asiatique au volant du véhicule pourrait révéler l’origine de l’homme cagoulé. L’insécurité est à l’apogée de sa forme et nul n’est à l’abri des méfaits des bandits. Plusieurs attaques contre les « karana » ont été déclarées, pourtant aucune mesure n’a été prise à ce sujet. La famille des victimes a d’ailleurs décidée de trouver refuge à l’île Maurice pour faire soigner leurs parents mais particulièrement pour les mettre en lieu sûr.

Athanase