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Dimanche 19 Mai 2024

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Les urgences en priorité

Bidon que de reprendre le poncif « ne pas confondre vitesse et précipitation », quand les résultats atypiques sous la forme de sortes de difformités sociales rivalisent avec des dysfonctionnements menant à l’évidence aux mêmes énormités. Tout réclame solution d’urgence, et toutes les urgences exigent un traitement prioritaire. Cela n’enlève pas aux priorités dépistées de constituer des problèmes qui nécessitent solution voire révolution. Le plus souvent on est conduit, en-dessous des apparences sous forme de plaies, à diagnostiquer des maladies de fond qui réclament autre chose que simples cataplasmes et autres cautères juste utiles pour apaiser un tant soit peu souffrances et difficultés, sans parvenir à résoudre le problème. Ce qu’il est convenu d’appeler filets de sécurité, vente de produits de première nécessité à bas prix aux plus nécessiteux, entreprises de chantiers plus ou moins bien préparés pour distribuer des revenus grâce à l’organisation d’un système faisant appel à une « Haute Intensité de Main-d’œuvre » (HIMO) trouvent une utilité indispensable dans l’immédiat, mais ne sont que des formules kleenex jetables, disparaissant d’elles-mêmes après usage.
La situation de pauvreté, mère de toutes les autres priorités et urgences, prête l’exemple de cette double nécessité, soulager de ses effets immédiats, tout à la fois combattre son énergie qui menace l’avenir. Mais elle n’a pas le monopole de ce schéma nécessitant de mener la bataille sur deux fronts. Sans que l’on ait besoin de considérer la liste des sept plaies d’Egypte ni comme étant exhaustive ni à l’opposé comme une forme restrictive, la situation actuelle renvoie parfois à l’ensemble de cette image. 
Tout le monde, population, acteurs politiques détenteurs du pouvoir ou opposants à ceux-là, se retrouvent à l’unisson, les uns pour promettre, les autres pour réclamer un changement. Ce changement reste tellement vague, qu’à aller dans tous les sens il peut cacher une immobilité à faire du surplace ou à pénétrer dans un circuit vicieux qui ramène périodiquement au même endroit. Evidemment que cette perspective ne séduit pas les gens qui viennent d’accéder au pouvoir, ils accordent préférence à entrevoir des hypothèses autres que cette perspective de se faire débarquer lors d’une crise dont personne ne saurait annoncer la date à laquelle éclatera le prochain épisode. 
Il existe peut-être une chance d’exorciser ce sort et de rompre définitivement avec ce cycle de crise, en entreprenant le chantier du changement. On se doute bien que le changement ne produira des effets probants qu’à terme, et la population malgré quelques manifestations d’impatience est en mesure d’apprécier avec objectivité si on en prend le chemin ou si une fois encore le pouvoir ne fait que monter un spectacle pour amuser la galerie. C’est à se demander si les plus acteurs politiques eux-mêmes, obnubilés par une rapacité inextinguible, n’ont pas réduit dans leur propre entendement le concept du changement, à devoir simplement opérer des soins en surface, sans plus avoir à l’idée la nécessité d’une exploration sérieuse pour en mesurer la profondeur du mal afin de réfléchir sur le traitement le mieux adapté pour en guérir.
Pour débuter on ne saurait avoir peur des mots, c’est d’une révolution culturelle qu’il est besoin. Le sujet effraye de prime abord, puisque le concept renvoie à la révolution culturelle de Mao. Il en est pourtant une autre, plus basique : celle de combattre la mentalité qui consiste à ne considérer l’activité politique que comme une activité juteuse de rentes. De cette considération la population s’en est fait une religion et ce ne sont pas les manières d’être de ceux qui se sont succédé au pouvoir, ni l’avidité de ceux qui aspirent à y accéder, qui démentiraient ce dévoiement d’une conclusion concernant la vocation de l’activité politique.
On n’insistera ainsi jamais suffisamment sur la nécessité de réfléchir sur la nécessité d’une révolution dans l’Enseignement et dans l’Education, afin de rendre l’enseignement à sa vocation originelle de dispenser à chacun une égalité de chance, et pareillement l’éducation à son rôle de régulateur de mentalité pour uniformiser le sens des valeurs sur le respect desquelles repose une harmonie de vie sociétale. 
Sur bien de questions en tous domaines sans exception, et on peut passer en revue la gabegie des finances publiques, le pillage ou la braderie des ressources naturelles, l’inaccessibilité aux soins de santé par le plus grand nombre, le jeu d’ombres chinoises pour lutter contre le système établi de la corruption… si l’on ne convient pas de la nécessité de mesures radicales qui commencent par une transformation de l’état d’esprit pour y parvenir, on va à l’échec. La tentation d’aller au plus facile et de procéder par des réformettes plus ou moins spectaculaires signerait que l’on n’a tiré aucune leçon du passé. A charge pour chacun de qualifier ces opérations de « révolutionnaires » ou non (un terme qui a été galvaudé), mais il semble bien que ce soit là le début pour entreprendre le long chantier du changement. La transformation de l’état d’esprit peut apporter des résultats rapides si l’on commence par le bon bout : un shampoing énergique au sommet, une sorte de lavage des grands cerveaux décisionnaires des affaires publiques. 
Un exemple réservé pour la bonne bouche : peut-on penser à une corrélation pour mener une guerre, entre l’arrogance d’un climat d’insécurité et l’attente passive d’un potentiel ennemi par une troupe parquée dans les casernes ? C’est vrai que la population n’a pas tellement confiance en des hommes pas toujours bien encadrés, auxquels on confie des armes et qui sans avoir été ni bien sélectionnés ni bien instruits de leur mission, ont plus d’une fois confondu autorité et gâchette facile. 
Lorsque, lors d’un contrôle par une patrouille de nuit, (jeudi 24 avril à Bel’ Air), un des hommes en uniforme, Kalach en bandoulière demande poliment « le pourboire » (sic), on n’ose plus parier un kopeck sur la réussite d’un changement. Quelques heures auparavant le patron de la sécurité en prenant sa charge avait assuré serrer la vis pour l’instauration d’un pouvoir fort en contrepartie de la « restauration » d’un Etat de droit.

Léo Raz

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