Les futures entrevues plausibles des dirigeants malgaches représentent des avancées en termes de réconciliation nationale. Hery Rajaonarimampianina, Andry Nirina Rajoelina, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Zafy Albert ont la lourde responsabilité de donner l’exemple en matière de réconciliation. Selon le député Charles Andriamahefa, élu à Moramanga, les présidents devraient savoir tirer des leçons de l’Histoire. Actuellement, le Président de la République Hery Rajaonarimampianina a cependant des réticences par rapport au retour de Marc Ravalomanana au pays. Ce dernier souhaiterait réellement se réconcilier et demander pardon après tout le mal qu’il a fait subir à une majorité de la population, l’affaire du 7 février 2009 en particulier. Quelle ironie que de savoir que durant le moment de gloire de Ravalomanana, les emprisonnements politiques et les exils ont été monnaie courante. Mais maintenant que Monsieur est exilé en Afrique du Sud depuis maintenant près de 5 ans, il désire plus que tout remettre les pieds sur sa terre natale. Hélas, le pouvoir emmené par Hery Rajaonarimampianina ne semble pas pressé d’enclencher franchement la machine administrative qui permettrait le retour du fondateur du TIM. Et pourtant, une réconciliation durable ne serait que la seule solution qui débloquerait quelques problèmes politiques. Des problèmes qui donnent l’occasion à certains de menacer le gouvernement actuel d’un retrait de soutien et à d’autres d’opérer des manigances politiques leur assurant une place durable au sein du pouvoir. Malheureusement, les dirigeants qui se sont succédé à la tête de Madagascar n’ont toujours fait qu’à leur tête. Inutile cependant de leur rappeler qu’ils doivent rendre des comptes aux millions de malgaches pour ne pas se faire détrôner par la rue. Les hommes au pouvoir ne se rendent pas encore compte de la situation désastreuse causée par leurs « jeux politiques » et leurs ambitions de carrière.

Laza M.