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Vendredi 03 Mai 2024

ombre

Réconciliation sur fond de balkanisation et d’emprisonnement!

La purge a commencé dès la fin de la cérémonie d’investiture du 25 janvier 2014 dernier et a débuté par l’abrogation, sur décret présidentiel, du directeur de cabinet de l’ancien président de la transition et du secrétaire général de la présidence. Le maintien du gouvernement d’union nationale de Beriziky durant un temps anormalement long n’a pas pu fléchir le nouveau régime dans son obsession de faire le ménage à très grande échelle notamment concernant ceux qui l’ont fait hisser à ce poste suprême. Le DG de l’Omert ainsi que de nombreux grands commis de l’Etat ont suivi cette horde de pestiférés et dernièrement, le pays du Betsileo a assisté à l’humiliation de l’un des siens. Pire, les conseils de ministres sont, en grande partie, tenus pour procéder à de nouvelles nominations allant jusqu’au remplacement des directeurs régionaux. Lors de son passage à l’émission « Invité du Zoma » entrant dans le cadre de la célébration du 100ème jour à la tête de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina a décrit la ligne à respecter en la matière : « Il faut tous les remplacer qu’ils ont bien travaillé ou non » ! Les observateurs estimaient que sous la pression de la communauté internationale mais aussi de son entourage direct, le Président de la République a dû se défaire des liens qui l’unissent aux tenants du pouvoir de la transition. Et le tout rappelle bizarrement l’épisode « la nuit des longs couteaux » où pour plaire aux partis conservateurs et de l’armée, Hitler a décidé de sacrifier ses premiers compagnons de route, à savoir la Reichswehr à la Sturmabteilung (SA) dirigée par Ernst Röhm. Les aides précieuses, essentiellement entre 1926 et 1933, offertes par la SA pour la conquête du pouvoir n’ont pas suffi au premier pour respecter leurs ententes et le pouvoir nazi a dû créer des « Bob Ranary » pour se justifier. Et quoi de plus convaincant que  d’inventer l’éternel refrain de déstabilisation et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et apparemment, c’est une bonne vieille méthode qui date donc de cette époque sombre de l’histoire de l’humanité. Officiellement destinée à contrer une tentative de coup d’État de Röhm, inventée de toutes pièces par Heinrich Himmler, Reinhard Heydrich et Hermann Göring, cette purge a permis à Hitler de briser définitivement toute velléité d’indépendance de liberté tout en débarrassant ainsi le mouvement nazi de son aile populiste. Les assassinats ont été perpétrés dans toute l’Allemagne, particulièrement à Munich et à Berlin et Ils font au moins deux cents victimes, dont Röhm et l’ancien chancelier Kurt von Schleicher. La purge a été appréciée par les dirigeants et elle a fait apparaître Hitler comme l’instaurateur de l’ordre public. Cette nuit des « Longs Couteaux » assure à ce dernier le soutien des milieux conservateurs traditionnels, malgré les victimes issues de leurs rangs, des grands financiers et industriels, hostiles à des réformes sociales de grande ampleur, tout en créant un climat de terreur. Autre conséquence : Hitler a cumulé les fonctions de chef de l’État, du gouvernement, du parti nazi et de commandant suprême des forces armées !
Pour le pays, et ce malgré des réactions musclées de la part du régime dont l’emprisonnement de journalistes, la loi sur la cybercriminalité, la démolition d’habitats à Ankadimbahoaka, les interventions à coup de gaz lacrymogène des forces de l’ordre lors des manifestations des étudiants d’Ankatso, de Vontovorona, et de Mahajanga, mais aussi lors des descentes dans la rue des parents d’étudiants et du personnel administratif et technique de l’Université de Mahajanga, et entre autres, les convocations à la Brigade de recherche criminelle de Fiadanana d’officiers proches ou non de l’ancien régime, la population refuse de se soumettre à ce climat de terreur qu’on essaie de mettre en place. Pour les habitants de la Capitale, la tension est montée d’un cran au-dessus avec ce projet de loi sur la décentralisation qui propose la balkanisation de la Ville d’Antananarivo en six morceaux. Très remontés contre les dirigeants actuels, les tananariviens se sont mobilisés, pour l’heure sur les ondes à travers les émissions de talk-shows,  pour décrier ce calcul politique du parti politique au pouvoir qui aux yeux de tous, ne pourra jamais ravir la place du premier magistrat pour la Capitale de Madagascar. Outre l’incapacité du régime à gérer convenablement le pays et à résoudre les problèmes socio-économiques, les voyages incessants à l’étranger de Hery Rajaonarimampianina ne plaident pas en faveur de ce régime mais surtout les nouveaux taxes imposés aux petits salariés et au secteur de la vente de véhicule d’occasion, selon la loi de finances rectificative 2014 que les députés viennent d’adopter, sont très mal-perçus. Et pour un peuple qui crève littéralement de faim (92%) et/ou croule sous les dettes (87%), il est inconcevable de parler de réconciliation, une des priorités du Chef de l’Etat qui ne cesse de le prôner dans tous ses discours. Bien sûr, la population veut bien se réconcilier mais avec son ventre d’abord ! Apparemment, les tenants du pouvoir actuel, qui se réclament être tous des intellectuels et intelligents, ont du mal à le comprendre.

Jean Luc RAHAGA

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