Le personnel du Service des domaines et foncier dans tout Madagascar a repris la grève depuis lundi. Tous les bureaux sont fermés et aucun service minimum assuré.

Les manifestants ont joué sur les nerfs du super ministre, Rivo Rakotovao, qui a ordonné ses subordonnés d’adresser une note circulaire de réquisition de tous les employés. Une note menaçant de sanction administrative et poursuite pénale à ceux qui tenteraient de résister et de poursuivre la manifestation. Le super ministre se moque en effet de tout droit syndical et préfère opter pour la loi du plus fort, ce qui est d’ailleurs dans ses habitudes. A maintes reprises, les deux parties ont procédé à des négociations mais elles n’ont pas pu aboutir étant donné la situation. Le ministère a pourtant promis de prendre en compte les revendications des syndicats dudit service mais décidément, les promesses ont été faites juste pour calmer les grévistes. Cette semaine encore, après deux jours de grève, les syndicats ont encore tenté de passer par le dialogue mais en vain.

Las des diverses manipulation et exploitation abusives, les syndicats ont revendiqué la suspension d’attribution des terrains domaniaux, la participation des techniciens du service à l’élaboration de la politique foncière et à la mise en place d’un statut particulier du personnel des domaines. Des demandes qui n’ont été aucunement pris en compte dans la résolution tirée de la première grève effectuée. Le gouvernement maîtrise de moins en moins la situation et les diverses grèves sont des bombes à retardement qui pourront s’exploser à tout moment. A part le personnel des domaines, les étudiants de l’Ecole polytechnique sont encore en attente du paiement de leur 5 mois de bourses, ceux de la Faculté de médecine menacent également d’observer une grève pour revendiquer également leur bourse. Par ailleurs, le syndicat des employés de la compagnie Air Madagascar procèdera à une grève générale sans service minimum à partir de lundi et les greffiers, eux aussi, prévoient de faire une manifestation pour renforcer leurs revendications longuement négligées par le gouvernement. La nouvelle semaine s’annonce agitée.

Ralambomamy