Les lampes à incandescence classiques vont bientôt disparaitre, remplacées par des ampoules fluocompactes quatre à cinq fois moins énergivores. Mais plusieurs études et un avis de la Commission de la sécurité des Consommateurs (Csc) montrent que ces nouvelles venues posent plusieurs questions de sécurité sanitaire, en particulier à cause des vapeurs de mercure qu’elles contiennent. Une étude est en cours pour la collecte des déchets.

En octobre 2014, 150 000 ménages d’Antananarivo ont bénéficié 540 000 lampes fluo compactes baptisées Lumitsits. Ce projet commun de Wwf, du ministère de l’Energie, de la Jirama ainsi que de la Fondation Telma a permis aux usagers d’enregistrer une diminution de 7 à 10% de leurs factures mensuelles d’électricité cette année. « Je suis passé de 15.000 Ar à un peu plus de 5.000 Ar sur ma facture d’électricité mensuelle, en utilisant la lampe Lumitsits. C’est une réduction importante de mes dépenses » selon un utilisateur de la Lampe à Basse Consommation  Lumitsits. On peut évaluer à une économie annuelle de 17,6 milliards d’Ariary sur l’achat de gasoil pour la production d’électricité et une économie mensuelle d’au moins 10% sur la facture d’électricité au niveau des ménages.

Dans le cadre de la « Nouvelle Politique Energétique  à Madagascar », le Ministère de l’énergie a  effectué la diffusion massive des lampes à basse consommation, grâce aux porte-à-porte. 130 fokontany  de la capitale et de ses zones périphériques ont été visités.  En termes de production et de consommation sur le réseau de distribution d’Antananarivo, et en considérant la situation de référence actuelle, l’opération Lumitsits  équivaut à une diminution de l’appel de puissance électrique de l’ordre de 20 MW, et une économie de plus de 6 millions de dollars par an sur la consommation en combustible de la Jirama. L’utilisation de ces 540 000 lampes à Antananarivo par les ménages permettra une réduction d’émissions de CO2 de l’ordre de 52 000 tonnes sur sept ans. Notons que les normes concernant les lampes n’existent pas encore à Madagascar, raison pour laquelle la réglementation du marché de lampes est importante. La JIRAMA a soumis les lampes Lumitsits à des tests par rapport aux normes internationales requises pour les lampes à basse consommation.

La promotion de ces lampes  à basse consommation (Lbc)  est dans  la priorité du Ministère de l’énergie.  Ces  lampes ont  l’avantage de réduire sensiblement la consommation d’énergie aux heures de pointes et pourraient faciliter une amélioration du service électrique aux usagers. Elles ont une durée de vie moyenne  de neuf ans.

Compte tenu de la baisse du pouvoir d’achat des ménages, la plupart cherche des moyens pour réduire leurs dépenses. Le remplacement des ampoules ordinaires par des lampes à basse consommation est une option.

Collecte des déchets

Les ampoules ordinaires ou lampes à incandescence ne  présente pas  un danger lorsqu’on les utilise mais elles seront une menace pour notre santé une fois cassées.  Dans chaque lampe existe 1,25mg de mercure. Lorsqu’une ampoule se casse, on est exposé pendant une courte période à un niveau relativement haut de mercure, et ce par inhalation car il se vaporise. Ceci peut provoquer certains problèmes tels que lésion au cerveau, aux nerfs et aux reins, une irritation des poumons, des yeux, une éruption cutanée, des vomissements et des diarrhées.

Donc, il est préférable que l’on ne casse pas les ampoules dans la maison ou les jeter dans les ordures. Si on les met directement aux ordures, les camions de Samva les ramasseront pour les envoyer à Andralanitra, or, il se pourrait qu’elles soient reprises par d’autres personnes. La plupart du mercure produite par les activités humaines est projetée dans l’air lors de la combustion des déchets solides. Le fait de les jeter  c’est comme déposer du mercure directement dans le sol ou dans l’eau. Tout le mercure rejeté dans l’environnement et à Andralanitra finit certainement  dans le sol  ou les eaux de surface que l’on pourrait boire accidentellement ou même par nos bétails ou les poissons. Mais le problème c’est de savoir où et comment on va faire pour éviter la dispersion de ce produit dangereux contenu dans les ampoules que l’on utilise n’importe où.

C’est pour cela que le Ministère de l’Energie et des Hydrocarbures en collaboration avec la Wwf, la Jirama, la Banque Mondiale  ont organisé une table ronde les mardi 09  et mercredi 10 Juin à l’Hôtel Panorama et le jeudi 11 Juin à l’Hôtel Colbert pour mettre en place un système de collecte et recyclage des lampes usagées  à Antananarivo Renivohitra. L’étude de faisabilité de leur mise en place  est en cours