CNR, incontournable pour résoudre la crise
Toute attention est actuellement tournée vers la décision de la Haute cour constitutionnelle sur le rejet de la requête des députés. Ces derniers de préparer une démarche offensive pour faire part de leur mécontentement. Le processus de la réconciliation nationale a été mise en œuvre pour sortir Madagascar de la crise mais visiblement, il n’a pas abouti. Le pays fait face actuellement à une crise institutionnelle et constitutionnelle. La réconciliation, dirigée par le Ffkm est en effet un échec et est source de nouvelle crise. Une défaite que bon nombre de politiciens, notamment ceux du régime ne veut admettre. Le résultat est pourtant flagrant. Mais selon le président du Comité de la réconciliation nationale (CRN), Tabera Randriamanantsoa, Madagascar ne peut se passer de la réconciliation nationale pour résoudre la crise. Seulement, il faudrait mettre en place une structure efficace et des personnes compétentes pour le mettre en œuvre. Un propos qui ne qualifie pas le Ffkm parmi les acteurs requis pour une vraie réconciliation nationale.
Comment la réconciliation nationale a-t-elle été évoquée ?
La réconciliation nationale a été évoquée bien avant les élections présidentielles. Nous, les membres du CRN, avons proposé la mise en place d’un Comité national pour la réconciliation mais personne n’a prêté attention à notre suggestion. Il a fallu, après pression de la Communauté internationale, précipiter aux élections. Entrer à la IV République avec une constitution bancale sur laquelle on ne peut travailler convenablement, et la situation actuelle en témoigne. Une fois au pouvoir, le Président Hery Rajaonarimampianina a fait part de la politique de la réconciliation nationale. Une politique qui n’a toujours pas pris en compte les bases d’une vraie réconciliation nationale proposé par l’ancien président Albert Zafy. En effet, le régime en collaboration avec le Ffkm ont procédé aux processus de la réconciliation qu’ils estiment efficace. Mais ce qui n’a pas été le cas et tout le monde le sait où en sommes nous maintenant.
Pourquoi cette défaite ?
Les assises organisées n’ont pas pris en compte la population de base. Les diverses suggestions et recommandations par de nombreuses association et parti politique n’ont pas été non plus considérées. Les participants ont été nommés et l’accès aux assises a été limité. En ce qui nous concerne, nous avons fait part de nos points de vue notamment le manifeste pour la réconciliation au Ffkm mais ce dernier n’a rien voulu entendre. Nous avons pourtant répondu aux 33 questions requises pour la mise en œuvre de la réconciliation nationale. Pour nous, le processus est un échec imminent, y participer serait une perte de temps. Nous estimons que pour une vraie réconciliation nationale, limiter l’accès de la population de base n’est nullement recommander. Le processus vouera préalablement à un échec si les participants sont nommés parce qu’à cet effet, il est question d’argent et la réconciliation n’est seulement qu’un moyen de s’en emparer. Nous soulignons en effet que la réconciliation, telle que le Ffkm l’a définie ne suit pas le cadre juridique ce qui explique son efficacité.
Comment prévoyez-vous alors la mise en œuvre du Comité national pour la réconciliation (CNR) ?
Elle devrait être validée par un conseil des ministres et sera présidée par le Professeur Albert Zafy. Il s’agit de celui le plus expérimenté sur le sujet, il est démocrate et ancien Président. Ce qui remplit les critères requis pour diriger le CNR. De toute façon la mise en place d’un CNR est incontournable étant donné qu’elle est stipulée par la constitution elle-même et est, également, mentionnée dans la résolution des assises nationales d’Ivato. Mais pour qu’elle soit efficace, la population de base ne devrait pas être mise à l’écart. Elle ne devrait pas se focaliser sur la différence entre les anciens Chefs d’Etat. La population se moque complètement du désaccord qu’il y a entre eux. Ce qui importe c’est de parvenir à une seule vision notamment de rassembler toute la population malgache, de mettre fin aux problèmes ethniques afin de jouir convenablement l’indépendance et défendre la souveraineté de la Nation.
Pourquoi il est si important de consulter la population de base ?
Comme je l’ai dit, la réconciliation ne concerne pas seulement les acteurs politiques mais les 22 millions de personnes à Madagascar. Les problèmes domaniaux, la gestion des ressources nationales… devraient être discutés et la population de base est le mieux placé pour en parler. Mais la structure actuelle ne permet pas de résoudre de tels problèmes. Nombreuses personnes de différentes ethnies ne se sentent pas être représentées auprès du gouvernement. L’objectif de la réconciliation est de changer ce point de vue et pour y parvenir, il est important que le processus soit accessible à tous les niveaux. La réconciliation permettrait également de revoir la loi malgache. Une loi qui est loin de convenir à la culture malgache. La réconciliation servirait en effet de balises pour une nouvelle structure qui ne s’éloigne pas da la culture.
A vous entendre, la réconciliation nationale serait incontournable pour résoudre la crise que traverse actuellement Madagascar ?
Bien effectivement, mais encore une fois, le processus adopté ne devrait pas être pris à la légère. La résolution d’Ivato est source de crises institutionnelle et constitutionnelle étant donné qu’elle a mentionnée la dissolution de l’Assemblée nationale et c’est en signant cette résolution que le Président est accusé de haute trahison. Il faut, en effet tirer leçon de cet échec et de mettre en place un CNR dirigé par une personne compétente notamment par le président Albert Zafy.
Propos recueillis par Ralambomamy et Vahatra Ny Aina
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