Hery Rajaonarimampianina n’a mentionné aucun commentaire sur le 25è sommet de l’Union africaine qui s’est  tenu depuis  jeudi 11 juin, en Afrique du Sud.

Cette attitude du chef de l’Etat n’est pas normale quant à son habitude priorisant toujours les rencontres internationaux et régionaux par rapport aux affaires internes du pays. Les simples observateurs interprètent cette situation comme étant une mesure pour faire face à la crise institutionnelle qui ébranle le régime actuel.

Le chef de l’Etat aurait tenu la mauvaise expérience de Marc Ravalomanana qui a priorisé sa présence dans une rencontre entre les présidents africains en janvier 2009 alors que la situation politique du pays était à son comble. Résultat, Marc Ravalomanana avec son cortège présidentiel accompagné de tous les membres du gouvernement ont été la cible de jet de pierre durant la nuit du 25 janvier. Par la suite, les force le l’ordre n’ont pu rien faire face à la manifestation populaire qui s’est dégénérée en un chaos total dans tout Madagascar. Et le régime  s’est effondré.

L’actuel chef de l’Etat aurait-il peur de subir le même sort ? En tout cas, le pouvoir exécutif prend toutes les mesures possibles pour empêcher les mouvements populaires. Ces mesures s’appliquent dans l’interdiction de toutes manifestations publiques à caractère politique, ainsi que les menaces d’arrestations des députés de l’opposition.

L’Etat par le biais du ministère de la communication a même menacé la liberté de la presse en rappelant des balises sous formes de censures. Pourtant, mêmece ministère demeure l’un des premiers organes qui piétinent la déontologie et l’éthique du journalisme en exerçant de la censure, par la non diffusion des déclarations de l’opposition sur la chaine nationale.

Dominique Val