Des enquêtes sur la suspicion de corruption à l’Assemblée nationale sont déjà en cours, selon le directeur général du bureau indépendant anti-corruption (Bianco) lors de la célébration de la journée d’honnêteté et d’intégrité qui s’est tenue hier au palais des sports Mahamasina.

Pourtant, le numéro un de la lutte contre la corruption n’a pas osé affirmer qu’il y aura des députés à auditionner. Dans la logique d’enquête, les témoignages des parlementaires qui ont déjà dénoncé l’existence de la pratique de corruption à la chambre basse seraient des éléments clés et incontournables pour aboutir à des résultats positifs.

 Un risque très élevé en cette période de troubles

Le Dg de la Bianco s’est contenté de dire que d’ici quelque temps, des personnes devront être auditionnées mais il reste très vigilant pour ne pas divulguer à la presse, ni les noms, ni les fonctions de ces « suspects » et  « témoins ».

Le trouble interinstitutionnel offre une large opportunité de tentative de corruption à l’Assemblée nationale. La fissure des parlementaires en deux groupes rivaux : ceux qui sont pour la déchéance du président, et ceux qui réclament la dissolution du bureau permanent de l’Assemblée nationale, va certainement amplifier ce risque de corruption en haut lieu. En effet chaque décision importante à la chambre basse était taxée, par certains membres de cette institution comme étant le résultat de la pratique de la corruption.

La variabilité de la majorité à Tsimbazaza témoigne à quel point une catégorie très importante de ces élus locaux est toujours prête à changer de camps en l’espace de quelques minutes. L’opinion publique interprète cette pratique comme étant le fruit de la corruption.

Dominique Val