Un accord de partenariat a été établi entre les opérateurs locaux et les cultivateurs de la région, comme quoi ces derniers reçoivent des opérateurs des semences et des appuis techniques en terme de culture.

En revanche, les bénéficiaires sont tenus à revendre les produits à ces mêmes opérateurs partenaires. Lesdits opérateurs locaux sont constitués pour la plupart d’indo-pakistanais résidents ou karana.

Actuellement, le cours du marché est estimé à 2 000 ariary le kilo du Black eyes ou Lonjy entre ces deux parties. Or des opérateurs étrangers, munis d’autorisation d’origine douteuse, viennent perturber cette entente en achetant à plus de 2 500 ariary le kilo, directement auprès des cultivateurs. Le danger est là ! Car c’est une opération ponctuelle. Ce qui incite les opérateurs locaux à ne plus soutenir les cultivateurs faute d’infidélité, du coup la production diminue et la survie de la filière devient incertaine.

L’accord de partenariat découle de la réunion préparatoire initiée par le chef de région afin de mettre au point la tenue d’un atelier de mise en œuvre d’une plate-forme de concertation et de décision commune sur ce produit-phare de Boeny. Un atelier qui est prévu initialement pour le 30 juin prochain.

En effet constate-t-on, cette filière stratégique est à l’origine d’un phénomène de blanchiment d’argent dans la mesure où les autorités locales éprouvent des difficultés dans le respect du rapatriement des devises. « Or, le suivi de telles transactions devient titanesque voir impossible faute de moyens conséquents alors que Madagascar fait partie de la Sadc où le libre échange des marchandises à l’intérieur de la zone est quasi effectif », soulignent les autorités régionales.

Solo R.