Avec la bénédiction du régime tout entier, la priorité des priorités du Général Florens Rakotomahanina a été dévoilée au public : en finir avec les revendications sociales par la force et rien à f… de l’insécurité qui se développe à une vitesse supersonique. Au cas où les tenants du pouvoir actuel ont la mémoire courte, ailleurs, on appelle cela : escadron de la … mort ! L’avertissement est donc lancé, en premier lieu aux agents de l’Air Mad et à ceux de la direction générale des domaines. Les parlementaires ainsi que les journalistes figureraient aussi dans leur … black-list.

Un gouvernement paranoïaque, c’est le moins que l’on puisse dire de celui dirigé par le Général Jean Ravelonarivo. Un gouvernement qui est prêt à tout pour défendre le régime en place et non pour travailler au profit de la population. La plupart des décisions prises sont irréfléchies et risquent de ne plus être maîtrisées. La dernière bourde du gouvernement est d’autoriser la mise en place d’un escadron spécial pour intervenir dans les situations de grève. La liberté d’expression garantie par la Constitution et principe tant vanté par ce régime est envoyée carrément dans le dépôt d’ordures d’Andralanitra et le pays a été basculé par les tenants du pouvoir dans le totalitarisme. L’intervention violente des Emmo- Reg, en usant de leurs armes pour effrayer les manifestants, ne serait plus suffisante et le régime a dû renforcer les méthodes et les mesures à prendre pour terroriser davantage la population afin de mieux se rassurer. Encore une fois, la fragilité du gouvernement est confirmée. Il faut des éléments armés jusqu’aux dents pour faire valoir son autorité qui n’en est plus une. Les observateurs estiment que Madagascar est dans une dictature dure si la population, désarmée, se laisserait peut-être faire mais plus pour longtemps. Le gouvernement risquera d’en payer le prix. Pour le Commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale pour la région d’Analamanga, le Général Florens Rakotomahanina, les éléments de cet escadron sont des professionnels et cela permettra d’intervenir à temps aux diverses grèves.

Coïncidence

Pire, ce dernier ne s’est pas gêné de souligner que c’est un moyen efficace pour le maintien de l’ordre. Pendant que la population du Sud, ou encore celle dans les zones rouges, luttent en y laissant des vies contre les dahalo, le gouvernement préfère concentrer les éléments des forces de l’ordre dans la capitale, non pas pour assurer la sécurité publique, mais pour défendre les intérêts des dirigeants.

Bizarrement, la même méthode rappelle les années noires des pays totalitaires et ce genre d’unité a été utilisé du temps de la guerre civile au Salvador ou dans d’autres pays de l’Amérique Latine, d’Afrique – notamment en Côte d’Ivoire – ou encore en Asie. Effectivement, le rôle des membres de ces escadrons avoisine celui défini par le Général Florens Rakotomahanina : mâter tout mouvement de contestation et dans les pays mentionnés supra, il s’agit d’un programme bien établi composé de rapt, d’assassinat, d’emprisonnement arbitraire, de destruction de biens d’autrui, d’arrestation illégale, … contre les opposants au régime en place. Outre les politiciens et les parlementaires, les défenseurs du droit de l’homme, les patrons, les intellectuels et les journalistes figurent parmi leurs proies. D’un autre côté, le taux de violences en tout genre et celui de l’insécurité en général, sont très élevés dans les pays où ces unités – sous couvert d’appellation officielle et dirigées par des officiels – existent. Soit une autre pure coïncidence pour le cas de Madagascar actuellement.

J.L.R – Ralambomamy