Madagascar compte parmi les pays où la violence sexuelle chez les adolescentes est très élevée.

La statistique de l’Unicef avance que 14% des jeunes filles de 15 à 19 ans sont déjà victimes de cette pire forme de crime. Le pays reste également dans les derniers rangs des nations qui ne respectent pas la protection des mineures contre le mariage précoce. Près de 50% des adolescentes de moins de 18 ans sont déjà mariées ou en union. La précocité de l’activité sexuelle reste également un point faible pour le pays puisque plus de 35% des filles ont déjà connu l’expérience de la grossesse.

Depuis le début de l’année, un centre de prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles est ouvert au sein de l’Hôpital Universitaire Joseph Rasseta Befelatànana. Le « centre Vonjy » aide les enfants à surmonter les chocs psychologiques que les victimes ont subi, tout en assurant les soins médicaux requis. Ce centre met également en contact les enfants avec des officiers de la police judiciaire afin que les victimes puissent s’exprimer en toute confiance pour dénoncer les agresseurs.

La pratique de l’arrangement à l’amiable pour conserver la valeur du « fihavanana » reste l’une des premières causes de l’amplification de la violence envers les mineurs. Les sociologues expliquent également que la question démographique amplifiée par la crise de logement représente des risques graves pour les cas d’incestes. Dans la plupart des cas, les principaux violeurs ne sont autres que des proches des victimes.

 Dôm