Comme il a été annoncé, la société Ambatovy entame  la compression du personnel. Selon la déclaration des responsables, plus de 1 200 employés devront être suspendu avant septembre. La baisse du prix du nickel au niveau du marché international est révélée une des cause de la compression mais également la grève des employés qui a diminué de manière considérable notamment de 40% la production. Selon toujours les explications, la société ne peut plus assurer la prise en charge de tous les employés. Jusque là, 500 prestataires ont du été suspendus. Et pendant que les malgaches se font virer, la société procèderait au recrutement d’étrangers notamment des Philippins. La situation est de plus en plus floue et selon les employés, la déclaration de faillite n’est plus justifiée. Le salaire  mensuel d’un étranger au sein de la société  équivaut  au salaire de 30 employés malgaches. Et devant une telle situation, aucun responsable étatique n’agit. La question se pose en effet sur le choix de recruter des Philippins. Selon  toujours les employés, c’est un moyen de s’échapper au code du travail et d’éviter les diverses manifestations.

 29 milliards d’ariary disparus !

Par ailleurs, selon certaines indiscrétions,  la société n’est nullement en faillite mais est victime de détournement de fonds. Une somme de 29 milliards d’ariary aurait été détournée et aucun employé n’intervient par peur de représailles. Le Vice Président de la Sherritt international aurait été informé  mais sans suite. En tout cas, celle qui a dénoncé la suspicion de détournement  s’est faite vite licenciée pour étoffer l’affaire. En effet, pendant que les autres s’enrichissent de manière illégale, d’autres sont victimes de chômage technique.  Ceux qui  ont été suspendus n’ont bénéficié que d’un salaire d’un mois comme indemnité de chômage contre 6 mois selon le code de travail. Devant de telles irrégularités, le gouvernement reste muet et n’intervient pas. Pendant la grève des employés, le ministre de la Fonction publique s’est rendu sur le lieu mais seulement pour calmer la manifestation et non pour défendre les employés malgaches.  Ceux qui sont restés travailler sont dans la contrainte et attendent d’être renvoyés  leur tour.

Ralambomamy