Régression, mais aussi de l’espoir malgré tout
Le premier trimestre de l’année 2015 n’a pas connu de forte reprise de l’activité économique, constate la banque mondiale dans la note sur la conjoncture à Madagascar. Le pouvoir d’achat des ménages a été érodé et l’activité économique a plutôt ralenti. Après une période de stabilité, l’Ariary s’est fortement déprécié en mars dans un contexte d’appréciation du Dollar. Deux évolutions positives peuvent néanmoins être notées. Les recettes fiscales collectées au premier trimestre ont augmenté de presque 20% par rapport à 2014. Le déficit commercial s’est réduit car la baisse des cours mondiaux de l’énergie a diminué le coût des importations alors que les exportations ont été moins touchées par la légère baisse des prix des matières premières et des produits agricoles.
Les indicateurs disponibles ne montrent pas de reprise de l’activité économique lors du premier trimestre 2015. Au contraire, le nombre de nouveaux établissements formels de janvier à mars (3289) a reculé de plus de 30% par rapport au premier trimestre 2014. Le nombre de nouveaux travailleurs affiliés à la CnaPs est stable (+2% en variation annuelle). La consommation de produits pétroliers en volume a baissé (-3%), notamment la consommation de Jet Fuel qui dépend de l’activité touristique. Le nombre de touristes en janvier et février 2015 a diminué de 10% par rapport à l’année dernière. Il est plus élevé en décembre 2014 qu’en 2013, mais n’atteint pas le niveau de décembre 2012. Les crédits à l’économie par les banques ont stagné (-0,5%). Enfin, la baisse du pouvoir d’achat des ménages due à une augmentation récente de l’inflation a ralenti l’activité économique domestique.
Selon la loi de finances et le Plan National de Développement (Pnd), le taux de croissance du Pib projeté à 5% en 2015 (3% en 2014). Comme en 2014, il est tiré par les secteurs secondaires (+11%) et tertiaire (+5%) qui contribueraient respectivement à 34% et 46% de la croissance. Les industries extractives (+28%) continueront d’être la première source de croissance, en contribuant presque au quart du taux de croissance. La réhabilitation et construction d’infrastructures devraient permettre un rebond des constructions publiques (+13% au lieu de 3% en 2013 et 2014). Les autres branches qui contribueront le plus à la croissance sont le transport de marchandises, les services aux entreprises et ménages et le commerce.
La forte croissance du Btp tirée par la mise en œuvre du Pnd pourrait entrainer des taux de croissance de 6 à 8% dans les branches industrie du bois, industrie métallique et matériaux de construction. La croissance des auxiliaires de transports pourrait être tirée par la hausse espérée du nombre de touristes et le transport de marchandises par la hausse des exportations. Les autres branches dynamiques, qui progresseraient chacune d’au moins 5% en 2015, sont l’agro-industrie, l’énergie, l’industrie du corps gras (huiles et savons), les zones franches industrielles et la banque.
Ces prévisions du scénario de base restent sujettes à des risques à la baisse. En particulier, la prévision de croissance de la branche agriculture ne devrait pas se réaliser en raison des cyclones et fortes intempéries qui ont détruit des surfaces cultivées au cours du premier trimestre 2015. Ces évènements ont également détruit de nombreuses infrastructures rurales. La prévision de croissance du Btp et donc celles des branches liées pourraient être contrariées par un retard dans la concrétisation du Pnd, dont le plan de mise en œuvre est en finalisation.
Finance publique
Les recettes fiscales collectées au premier trimestre ont atteint 638 milliards Ariary, soit 81% des prévisions et 103 milliards de plus qu’au premier trimestre 2014. Même si elles atteignaient 86% des prévisions de la loi de finance initiale au premier trimestre 2014, elles ont augmenté de 19% par rapport à l’année dernière. Cette hausse considérable est due à une augmentation de 24% des recettes fiscales domestiques par rapport au premier trimestre 2014, grâce au recouvrement d’arriérés. En effet, d’après les données provisoires, elles s’élèvent à 368 milliards Ariary, soit 91,5% des prévisions.
Environ 40% de cette hausse des recettes domestiques s’expliquent par une augmentation des recettes de Tva domestique de 44,3 milliards Ariary par rapport à 2014. Le reste s’explique par l’augmentation des recettes d’impôts sur les revenus, bénéfices et gains (+47,7 milliards Ariary), et dans une moindre mesure des droits d’accises et autres taxes (+18,3 milliards Ariary).
Dans le même temps, les recettes fiscales au niveau de la douane ont augmenté de 14% et sont de 270 milliards Ariary au premier trimestre 2015, d’après les données provisoires. Mais elles n’atteignent que 71% de la prévision en raison des arriérés de remboursements des droits et taxes à l’importation pour les compagnies pétrolières qui font suite à leur suspension. Les recettes non fiscales n’ont été que de 3 milliards Ariary pour les deux premiers mois de l’année.
Les dépenses engagées en capital ont été extrêmement faibles au premier trimestre 2015 (3,3 milliards Ariary en financement national contre plus de 45 en 2014), malgré les nombreux dégâts causés par les intempéries. Les dépenses engagées au cours du premier trimestre dans le cadre du budget général s’élèvent à 635,6 milliards Ariary, un chiffre proche de celui de 2014 et qui représente 13,6% du budget. Plus de la moitié (55%) de ces dépenses ont été utilisées pour le paiement des soldes, 31% pour le fonctionnement, 13,4% pour le paiement des intérêts de la dette et seulement 0,5% pour l’investissement.
Le déficit public sur la base des engagements est contenu à 83,9 milliards Ariary pour les deux premiers mois de l’année. Le déficit public base caisse est à 193,1 milliards Ariary pour les deux premiers mois de l’année, soit une hausse de 153,5 milliards Ariary par rapport à 2014 qui s’explique surtout par l’apurement d’arriérés intérieurs (-109,2 milliards Ariary). Il est financé principalement par emprunt extérieur et par les opérations sur titre de la Banque centrale. Mais l’Etat n’a pas eu recours aux avances statutaires. En revanche, les opérations avec le système bancaire (hors Banque centrale) se sont à nouveau soldées par un remboursement net des bons du trésor par adjudication (Bta), pour un montant de 21,2 milliards Ariary fin février. Les nouveaux bons du trésor Fihary n’ont été souscrits qu’à 669 millions Ariary en février.
Secteur extérieur
Le déficit commercial s’est réduit de moitié au premier trimestre 2015 par rapport à l’année précédente : il s’élève à Usd 177 millions au lieu de 380 au premier trimestre 2014. Les importations en valeur ont diminué de 17% par rapport à l’année dernière. Plus de la moitié de cette diminution s’explique par la baisse de la facture énergétique grâce à la chute des cours mondiaux et une baisse de 15% du volume d’importation. En effet, le prix du baril brut de Dubaï, dont provient l’essentiel des importations malgaches, a été divisé exactement par 2 entre le premier trimestre 2014 et le premier trimestre 2015, tombant à Usd 52. Mais les prix commencent à augmenter légèrement. Le reste de la baisse des importations s’explique surtout par une diminution de 58% des importations de riz en volume. Celles-ci étaient exceptionnellement élevées au premier trimestre 2014, en partie en raison de la mauvaise récolte de 2013 suite à l’invasion acridienne. La valeur des importations de biens d’équipement de matières premières est restée stable.
Les exportations en valeur ont augmenté de 12% par rapport au premier trimestre 2014, mais les évolutions sont très différentes selon les produits. Cette hausse a été tirée par les exportations de nickel (+43%) et de cobalt (+22%) mais aussi par celles du girofle qui ont triplé (+218%) et celles de la vanille qui ont doublé (+117%) grâce à de très bonnes productions et une progression des prix à l’export de 5% pour ces deux produits agricoles. En revanche, les exportations de textile ont baissé de 26%, celles des crevettes et des conserves de thon ont chuté respectivement de 72% et de 78%. Par conséquent, malgré le retour de l’Agoa, les exportations des zones franches n’étaient que de Usd 32 millions chacun des premiers mois de l’année au lieu de 50 millions en moyenne au premier trimestre 2014. Les exportations de produits pétroliers ont été divisées par deux. Les exportations de nickel suivent une tendance haussière mais connaissent de fortes fluctuations depuis juillet 2014 et ont baissé depuis le record de janvier en raison d’une diminution du volume exportée et des cours mondiaux de 9%.
Recueillis par FR
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